Les syndicats du secteur de l’éducation sont colère. Et pour cause, le redéploiement effectué par le ministère en charge de l’Enseignement Primaire touche le tissu social.
Parmi les enseignants redéployés (plus de 1000, un chiffre fourni par des sources syndicales) de Niamey en direction de régions de Tillabéry, Dosso et Tahoua, on compte plusieurs mariées. Tout ce qui a amené les contractuelles militantes du SYNACEB à partir chercher secours auprès de l’Association Islamique du Niger (AIN). Au niveau de la Fédération Unitaire des Syndicats de l’Enseignement du Niger (FUSEN) aussi, on ne manque pas d’exprimer sa colère, en ce que ce redéploiement risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur la vie de plusieurs couples.
Du côté du Ministère de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, on soutient que ce redéploiement est motivé par le surnombre d’enseignants dans les écoles de la capitale alors que plusieurs régions en manquent cruellement. Il n’y avait donc pas d’autres options que de reverser le trop plein de Niamey vers l’intérieur du pays.
Au sein de l’opinion, cette situation est diversement appréciée. Si pour certains, le redéploiement des femmes mariées est socialement inadmissible, en ce qu’on ne doit pas séparer les couples sous aucun prétexte, pour d’autres par contre, il n’y a aucun texte de loi qui interdit d’affecter une enseignante loin de son foyer conjugal.
Notons que le processus de redéploiement des enseignants n’a pas commencé aujourd’hui. Il a débuté depuis la rentrée scolaire avec le même leitmotiv, mettre de l’ordre dans le secteur de l’enseignement qui est resté pendant plusieurs années embourbé dans plusieurs problèmes.