Le Ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Mainassara a présidé mardi dernier dans la salle Margou de l’Hôtel Gaweye, la cérémonie officielle de lancement de l’Initiative Présidentielle du Gouvernement américain contre le Paludisme (PMI) au Niger.
Il s’agit d’un Programme de 18 millions de dollars dirigé par l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID), mis en œuvre conjointement avec le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), et qui a pour objectif, de réduire les infections paludéennes et les décès dus au paludisme au Niger.
Dans son discours de lancement, le Ministre de la Santé Publique a rappelé que cette cérémonie intervient au moment où le Niger « fait face aux nombreux défis de santé en général et en particulier à la persistance des cas élevés de paludisme dans les tranches d’âges les plus vulnérables de notre population, à savoir les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ».
Cette subvention accordée par le Gouvernement américain au Niger, permettra de combler les gaps dans la mise à échelle des différentes stratégies et interventions de lutte contre le paludisme. « Malgré les efforts importants consentis par l’Etat et ses partenaires dans la lutte contre cette maladie durant ces dernières années, la situation reste encore préoccupante et constitue une priorité du gouvernement. C’est pour cette raison que « nous devons nous réjouir de l’appui de l’Initiative Présidentielle contre le paludisme qui a octroyé à notre pays une subvention pour un cycle de 5 ans dont 18 millions de dollars US pour la lutte contre le paludisme pour cette année 2018 » a déclaré Dr Idi Illiassou.
Pour sa part, l’Ambassadeur des Etats Unis au Niger, Eric Whitaker a rappelé que ce Programme a été lancé en 2005, et avait pour objectif, « de réduire de 50 % la mortalité liée au paludisme dans 15 pays d’Afrique à forte charge de morbidité ».
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « plus de 6,8 millions de décès dus au paludisme ont pu être évités à travers le monde, entre 2001 et 2015, grâce au partenariat continu entre le PMI, le Fonds mondial et les gouvernements des pays cibles de cette initiative » selon le diplomate américain.
Grâce à cet appui, selon toujours Eric Whitaker, « nos deux pays continueront d’œuvrer à la réalisation de notre vision commune, à long terme, d’un Niger sans paludisme ».
Les Etats Unis « travailleront en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme et d’autres partenaires pour atteindre l’objectif du Ministère de la Santé publique de réduire, de plus de 40 %, la mortalité et la morbidité associées au paludisme, d’ici 2021 » a-t-il souligné.
Auparavant, la Coordinatrice du Programme National de lutte contre le paludisme au Niger, Dr Djermakoye Hadiza Jackou a fait une présentation sur ‘’power point’’ de la situation du paludisme au Niger.
Le Ministre de la Santé Publique et la Représentante résidente de l’USAID au Niger, ont ensuite procédé à la signature des conventions de financement de ce Programme.
Le paludisme, selon les spécialistes, de part son épidémiologie et son impact socio-économique, constitue un des grands défis auxquels le secteur de la santé doit faire face. A l’échelle mondiale, cette maladie parasitaire tue chaque année de 1,5 à 2,7 millions de personnes, dont 86 % des décès concernent les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
Au Niger, 2.368.286 cas de paludisme confirmés dont 2.756 décès ont été notifiés en 2017 par les informations sanitaires et le niveau communautaire.