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Niger : nouvelles manifestations contre la loi des finances 2018
Publié le lundi 26 fevrier 2018   |  Xinhua


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© Autre presse par DR
Un homme tenant une pancarte sur laquelle on peut lire "Non à la loi de finance" au cours d`une manifestation contre la loi de finance 2018, le 29 octobre 2017 à Niamey.


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Dimanche, des Nigériens de plusieurs villes sont descendus dans la rue, à l'appel des organisations de la société civile et de l'opposition, pour dénoncer les mesures "antisociales" contenues dans la loi des finances 2018.

Depuis l'adoption suivie de sa mise en application par le gouvernement, c'est la quatrième manifestation du genre intitulée "Journée d'actions citoyennes" organisée au Niger pour protester contre cette loi qualifiée de "scélérate" par certains.

Dans la capitale, Niamey, comme lors des journées précédentes, ils étaient des milliers à battre le pavé, sous la direction des principaux leaders de la société civile, de la place Toumo à la Place de la Concertation, devant l'hémicycle, où ils ont tenu un imposant meeting, selon des témoins.

Les mesures contestées de la loi des finances 2018, sont notamment la création d'une taxe d'habitation, le rehaussement du taux de l'Impôt Synthétique de 2 à 5% pour les activités commerciales et de 3 à 7% pour les prestations de service, l'extension de l'assiette de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) qui est appliquée désormais au transport routier des marchandises et des voyageurs, aux opérations de transfert d'argent, ainsi qu'à l'abonnement à certaines télévisions internationales.

D'après des manifestants, à traves cette loi des finances, le gouvernement nigérien "accentue la pression fiscale sur les couches défavorisées de la population, tout en accordant des cadeaux fiscaux inacceptables à certaines catégories de contribuables, notamment les compagnies de téléphonie et autres marketteurs et promoteurs indépendants du secteur des hydrocarbures".

Par ailleurs, des manifestants exigent la fermeture "immédiate de toutes les bases militaires étrangères établies dans notre pays".

Réagissant aux critiques, le gouvernement a indiqué que toutes les dispositions mises en cause sont prises par le pays pour se conformer aux exigences de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dont le Niger est membre et que leur impact sera moindre pour la population.

De son côté, la majorité au pouvoir, a fustigé, dans une déclaration,les manifestations répétées de l'opposition et de la société civile contre la Loi des finances 2018, et projette l'organisation d'une manifestation de soutien au gouvernement et au président de la République Issoufou Mahamadou, le 4 mars prochain à Niamey.

Selon la coalition au pouvoir, l'impôt constitue le moyen de l'expression de la souveraineté d'un Etat et aucune perspective de développement d'un pays ne se conçoit sans une politique fiscale appropriée.

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