Dosso – La ville de Dosso abrite depuis ce lundi et ce, pour trois jours, un atelier de formation destiné aux chefs traditionnels des Régions de Dosso, Tahoua et Tillabéry sur le’’ dividende démographique’’.
Au cours de ces assises, les chefs traditionnels vont se familiariser avec des thèmes lies aux questions de ‘’population et développement’’ pour la capture du dividende démographique. Il s’agira aussi de partager avec eux la stratégie nationale de communication pour un changement social et de comportement pour la promotion de la transition démographique au Niger.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, la Ministre de la Population, Mme Amadou Aïssata a rappelé l’appel du Président de la République Issoufou Mahamadou, sur les questions de population et développement en 2016 à Niamey, devant le Secrétaire Général des Nations-Unies, le Président du Groupe de la Banque Mondiale, la Présidente de la Commission de l’Union Africaine(UA) et le Directeur Exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA).
Cet appel, a-t-elle précisé, a été matérialisé par la mise en place du Projet Régional pour l’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique (PRAF/DD-SWEDD) dans les pays du Sahel et la présente formation, s’inscrit dans ce cadre.
Mme Amadou Aîssa s’est par la suite longuement attardée sur la croissance démographique très rapide au Niger. En effet, de 7.220.089 habitants en 1988, la population du Niger est passée à 11.060.291 habitants en 2001 pour atteindre 17.138.707 habitants en 2012. Elle est estimée en 2016 à plus de 20 millions d’habitants.
Trois facteurs, a notifié la Ministre, expliquent cette croissance accélérée de la population nigérienne. Il s’agit de sa jeunesse (51,7% de jeunes ont moins de 15 ans), son taux d’accroissement naturel (3,9%) et son indice synthétique de fécondité élevé avec 7,6 enfants par femme en âge de procréer.
Aussi, a souligné Mme Amadou Aïssata, le poids démographique actuel du Niger pourrait constituer un handicap pour son développement socio-économique.
Face à cette situation, a-t-elle indiqué, un véritable changement social de comportement s’impose pour une parenté responsable, vecteur de la renaissance culturelle prônée par les Autorités de la 7ème République.
Une formation similaire a été organisée la semaine dernière à l’intention des chefs traditionnels des Régions de Maradi et Zinder, rappelle-t-on.
