NIAMEY -- Le gouvernement nigérien a décidé lundi en conseil des ministres de proroger de nouveau de trois mois l'état d'urgence dans toute la région de Diffa (est), frontalière du Nigeria, et dans celles de Tillabéry et de Tahoua (ouest), proches des frontières du Mali et du Burkina Faso, selon un communiqué officiel.
Depuis quelques années, ces régions du Niger subissent des attaques à répétition de forces terroristes, notamment le groupe islamiste Boko Haram dans certaines localités de Diffa, qui agit depuis ses positions nigérianes, et de groupes terroristes venus du nord Mali dans la partie ouest du Niger, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et autant de déplacés au Niger, au Mali et au Nigeria.
Le gouvernement attribue l'insécurité dans l'ouest du pays aux événements survenus en Libye en 2011, qui ont entraîné la sanctuarisation de la partie nord du Mali par des groupes terroristes qui se sont par la suite dispersés dans toute la sous-région, notamment au Niger, dans les régions de Tillabéry et de Tahoua.
Malgré les efforts des Forces de défense et de sécurité nigériennes appuyées par les armées des pays voisins (Tchad, Cameroun et Nigeria) dans le cadre d'une Force multinationale mixte, le gouvernement a décidé de proroger de nouveau l'état d'urgence pour trois mois face à la persistance de ces attaques meurtrières qui mettent en péril la sécurité de la population et troublent l'ordre public dans ces parties du Niger.