La douane nigérienne a saisi plus de 300 000 litres de carburant frauduleusement introduit dans le pays depuis le Nigeria. Une prise qui a eu lieu au cours d'une série d'actions coups de poing dans les rues de la capitale Niamey.
La première phase de l'opération, baptisée "Zéro point de vente illégal" de carburant, a été un succès selon des sources officielles proches des forces de l'ordre du Niger. Des points de ventes illicites de carburant ont été démantelés et des contrevenants appréhendés.
Mais ce n'est pas terminé: l'opération entrera dans sa phase ultime dans les prochains jours pour s'attaquer aux poches de résistance.
A Niamey, des détaillants vendent régulièrement de l'essence de contrebande, n'hésitant pas à s'installer même à proximité des stations service.
Un carburant importé moins cher qu'à la pompe
Depuis 2011, le Niger produit du pétrole avec 20 000 barils jours. Mais les autorités sont préoccupées par l'ampleur de la contrebande de carburant en provenance du Nigeria voisin, premier producteur de brut du continent.
Ce carburant frauduleusement importé coûte souvent deux fois moins cher qu'à la pompe, où l'essence est vendue au Niger 540 FCFA (82 centimes d'euros) le litre.
D'influents commerçants et hommes politiques ont été accusés d'être les organisateurs de ce trafic. Un trafic qui ferait perdre au Trésor nigérien plusieurs milliards de francs CFA par an en taxes et impôts.