L'université de Niamey est paralysée depuis fin février par une grève des enseignants qui protestent contre l'agression d'un de leurs camarades par des étudiants sur le campus.
Les grévistes exigent notamment "l'exclusion" des étudiants agresseurs et la "dissolution" de la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO), l'organe estudiantin qui fait office de police sur le campus universitaire.
La section de Niamey du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) a annoncé dans un communiqué la poursuite de son mouvement de façon indéterminée, affirmant n'avoir obtenu "aucune réponse satisfaisante" à ses demandes.
"Nous décidons de poursuivre la grève jusqu'à la satisfaction totale de nos justes et légitimes revendications", précise le communiqué publié sur la page Facebook du SNECS.
Le SNECS a déclenché une grève le 20 février après l'agression d'un enseignant par des membres de la CASO qui réglementaient la circulation des bus des étudiants sur le campus le 7 février.
"C'est une altercation mineure" et donc "les revendications" du SNECS sont "totalement déplacées", a expliqué la semaine passée, Sita Diabiri, le secrétaire général de l'UENUN.
Avec ses 23.000 étudiants, "l'université n'a même pas de clôture" et "sans la CASO, la cité universitaire sera invivable", a-t-il relevé.
"Nous avons écrit une lettre au SNECS pour présenter nos excuses" et "nous sommes partis vers eux pour trouver une solution et ils nous ont repoussés", a souligné le dirigeant estudiantin. Les autorités n'ont pas encore réagi à ce bras de fer entre étudiants et enseignants.