Au Niger, la grève des enseignants-chercheurs se poursuit à l’université de Niamey. Depuis le 20 février, ils protestent contre l’agression, il y a un mois, d’un des leurs. Le syndicat dit vouloir en finir définitivement avec l’insécurité qui règne sur le campus et les agissements de la Caso, l’organisation qui gère les œuvres sociales des étudiants mais qui fait aussi du maintien de l’ordre. C’est cette organisation qui a menacé et bousculé l’enseignant agressé il y a un mois. La goutte d’eau de trop pour les professeurs qui exigent l’exclusion des étudiants agresseurs et la dissolution de l’organisation estudiantine accusée de jouer les gros bras à l’université.
A l’université de Niamey, on les reconnait à leur tee-shirts rouges, marqués du sigle noir Caso pour « Commission des affaires sociales et de l’ordre ». Leur mission depuis toujours : défendre les conditions de vie des étudiants. Ils font aussi du maintien de l’ordre.
Mais les enseignants estiment qu’ils vont souvent trop loin et les accusent de terroriser ceux qui fréquentent le campus. « Les étudiants vivent l’insécurité au quotidien, parce que la Caso a instauré une justice parallèle sur le campus. C’est de l’arbitraire et c’est un problème qui n’a que trop duré », estime Mahaman Kabir Mahaman secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur, section de Niamey.... suite de l'article sur RFI