Le Gouvernement nigérien, réuni jeudi en Conseil des Ministres, a décidé de la prorogation, pour une durée de trois (03) mois, de l’état d’urgence dans la Région de Diffa et certains départements des Régions de Tahoua et Tillabéry, à compter du 18 mars 2018.
Le Gouvernement a expliqué cette décision du fait de la fragilité de la situation sécuritaire au niveau de ces régions, notamment la présence de la secte Boko Haram à Diffa et celle des groupes terroristes qui se sont dispersés dans toute la sous-région à la suite de la sanctuarisation du Nord Mali.
En vigueur depuis février 2015 dans la Région de Diffa et depuis mars 2017 dans les départements de Ouallam, Ayorou, Bankilaré, Abala, Banibangou (Tillabéry) et Tassara et Tillia (Tahoua), l’état d’urgence permet d’accroître les moyens matériels et juridiques des Forces de Défense et de Sécurité pour combattre l’ennemi.
Et c’est « devant la persistance des menaces sur la sécurité des biens et des personnes », que « le présent projet d’ordonnance est pris pour proroger à nouveau cette mesure pour une nouvelle période de trois (3) mois, à compter du 18 mars 2018 », explique le communiqué du Gouvernement.
Le Conseil des Ministres a, par ailleurs, à la modification du décret déterminant l’organisation, la composition et les modalités de fonctionnement de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) pour prendre en compte la question du trafic illicite des migrants.