Au sommet international sur l’Alliance solaire internationale (ASI) hier, le Président nigérien a laissé entendre que son pays mise sur le solaire pour améliorer le taux d’accès à l’électricité qui est de 12%.
Si ce taux d’accès se situe entre 20 et 40% en zone urbaine, il est de moins de 1% en zone rurale où vit 80% de la population. « Notre ambition est de transformer le monde rural. C’est en éclairant les villages que nous créerons des millions d’emplois pour des jeunes qui n’ont, pour l’instant comme seule alternative, que la voie périlleuse et mortelle de la migration. » ; indique Mahamadou Issoufou dans son discours.
« De même, des programmes comme ceux relatifs à la mise à échelle des mini-réseaux solaires ou ceux relatifs au « toit solaire », constituent une opportunité que le Niger ne manquera pas de saisir dans le cadre de l’Alliance (ASI, ndlr).», ajoute-t-il.
En outre, M. Issoufou annonce que le développement de l’énergie solaire dans le monde rural permettra de trouver une alternative au bois de chauffe qui constitue aujourd’hui la source d’énergie la plus consommée ; d’accroître la production agricole, de développer des industries et des services, et de manière générale, d’améliorer leur cadre de vie.
L’Alliance solaire internationale (ASI) se veut une réponse adéquate au problème de rechauffement climatique (par le solaire) qui touche les pays de la zone intertropicale, représentant 73% de la population mondiale. Le Niger est l’un des pays les plus exposés au phénomène compte tenu du taux d’ensoleillement élevé dans la zone. Le pays a ratifié l’accord cadre de l’ASI et est membre fondateur de cette coalition internationale lancée 2015, en marge de la COP21 à Paris.