Les pays ayant en partage le lac Tchad (Niger, Cameroun, Nigeria, Tchad) et le Bénin (non membre mais un soutien) se préparent à en finir définitivement avec la secte islamiste Boko Haram dans la région. Si la nébuleuse a été nettement affaiblie ces dernières années, sa capacité de nuisance n’est pas non plus à prendre à la légère. Pour ce faire, environ 250 personnels militaires originaires des pays ayant en partage le lac, participent depuis lundi à une formation de deux semaines.
Dénommée « Unifight Focus 2018 », cette formation bénéficie de l’appui des Etats-Unis d’Amérique et sert de levier pour une offensive militaire contre Boko Haram. Elle entre aussi dans le cadre du renforcement de capacités de la Force mixte multinationale (FMM) qui a réduit la capacité de nuisance de la secte dans la région.
Durant le premier volet de la formation qui se tient cette semaine, à Douala au Cameroun, les militaires seront outillés aux techniques de déminage d’engins explosifs souvent utilisés par les terroristes, la tactique opérationnelle, le respect des droits de l’Homme ou encore la prise en charge médicale. La formation se poursuivra la semaine prochaine à Garoua au Nord du Cameroun.
La FMM compte environ 4 000 militaires. Son quartier général est basé à N’djaména au Tchad.