Depuis un mois, une crise oppose le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) à l'une des organisations estudiantines, la Commission des affaires sociales et de l'ordre (Caso), une sorte de police sur le campus. Les enseignants étaient en grève pour protester contre l'agression d'un des leurs par des membres de la Caso. Le gouvernement, le syndicat des enseignants et le rectorat viennent de trouver un accord.
Le protocole d’accord qui a été signé vient de sceller le sort de cinq étudiants, exclus de l’université de Niamey, ainsi que de la Commission des affaires sociales et de l’ordre, la Caso. « Le gouvernement, le SNECS et le recteur ont convenu de la dissolution de la Commission des affaires sociales et de l’ordre, Caso, et de l’interdiction de la création de toute structure similaire par les étudiants », explique Mahaman Kabir Mahaman, le secrétaire général de la section SNECS de Niamey.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Yahouza Sadissou, se dit de son côté soulagé : « Je voudrais saluer la sérénité qui a été retrouvée et en même temps, lancer un appel à l’endroit de tous les autres acteurs afin que cette sérénité retrouvée soit pérennisée. »
Pendant un mois, l’université de Niamey est restée bloquée à cause de cette crise entre les étudiants et leurs enseignants. Il va falloir rattraper le retard. « Nous avons déjà accusé beaucoup de retard et notre ambition, c’est de résorber ce retard pour sauver l’année, poursuit Yahouza Sadissou. Nous allons veiller strictement à l’application de cet accord et nous allons également veiller à ce que la sécurité soit garantie sur l’ensemble du territoire universitaire. »
Il reste à savoir si les étudiants sont prêts à reprendre les cours sans leurs camarades exclus.