Le gouvernement, à travers le ministère des enseignements supérieurs et le SNECS sont parvenus, dans la soirée de ce samedi 17 mars, à un accord qui met fin à la grève illimitée déclenchée depuis plus d’un mois par les enseignants-chercheurs de l’Université de Niamey.
C’est à la suite des négociations entre les deux parties et auxquelles a pris part le rectorat que le SNECS a décidé de la levée de son mot d’ordre et la reprise des activités académiques. Les négociations ont été conduites par le ministre Yahousa Sadissou Madobi et selon la déclaration qui a été lue au sortir des pourparlers, « le gouvernement s’est engagé à prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser le campus universitaire ». C’est là, une des premières revendications du SNECS de Niamey qui demandait particulièrement la dissolution de la CASO. Par ailleurs, le SNECS et le gouvernement ont convenu de la mise en œuvre d’une série de réformes afin de maintenir l’ordre sur le territoire universitaire.
La signature de cet accord intervient quelques jours après la décision du Conseil de l’université de Niamey, d’exclure définitivement cinq (5) étudiants dirigeants de la puissante UENUN, la principale section de l’USN. Ce qui a provoqué la levée de boucliers des étudiants de l’université de Niamey qui sont soutenus par leurs camarades des autres sections sous l’égide de l’USN.
En dépit de cette levée de mot d’ordre de grève des enseignants-chercheurs, la crise que traverse la principale université du pays est loin de tirer son épilogue. Au regard des termes de l’accord ainsi que du maintien par l’Université de Niamey, de l’exclusion des dirigeants de l’UENUN, la crise risque même de s’étendre aux autres universités du pays ainsi qu’à l’ensemble des établissements, instituts et écoles du Niger.
Le SNECS a en tout cas laissé entendre qu’il ne reviendra pas sur le cas des étudiants exclus et l’USN s’est engagée à se battre jusqu’au bout pour la réhabilitation de ses membres.