Amnesty international a accusé, dans un rapport publié, le vendredi 16 mars 2018, les géants pétroliers Shell et ENI d’avoir commis de graves négligences en adoptant une attitude irresponsable face aux déversements d’hydrocarbures dans le Delta du Niger, appellant l’Etat nigérian à durcir sa réglementation dans le secteur pétrolier.
En se basant sur une analyse d’éléments accessibles au public, Amnesty International a révélé que Shell, par sa filiale Shell Petroleum Development Company of Nigeria, et ENI via sa branche locale Nigerian Agip Oil Company ont attendu plusieurs semaines (environ 430 jours) avant de réagir aux signalements de déversements qui ont aggravé la crise environnementale.
Shell et ENI sont également suspectés d’avoir publié des informations erronées
L’Organisation non gouvernementale conteste également la véracité des données publiées par les majors pétroliers, accusés de publier des informations erronées sur la cause et la gravité de ces fuites, mais aussi de compromettre toute possibilité d’indemnisation pour les populations locales sinistrées. «Shell et ENI affirment faire tout leur possible pour prévenir les déversements d’hydrocarbures, mais les recherches des décodeurs laissent à penser qu’il en est autrement. Ceux-ci ont découvert que les deux entreprises ignoraient souvent les signalements de fuites pendant de longs mois ; une fois, ENI a même mis plus d’un an à réagir», a déclaré Mark Dummett, spécialiste de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International.... suite de l'article sur Autre presse