Discours d’ouverture du 7e congrès ordinaire par le président du Comité exécutif national (CEN) du PNDS TARAYYA
Mesdames, Messieurs,
Chers amis invités
Chers camarades congressistes,
C’est un grand bonheur pour moi de me retrouver avec vous, en ces instants solennels de l’ouverture des assises du 7eme Congrès de notre parti.
Permettez-moi, de prime abord, de souhaiter une chaleureuse et fraternelle bienvenue et remercier très sincèrement les amis qui sont venus de loin pour partager avec nous ces moments de ferveur militante. Je voudrais leur dire que ce témoignage de leur amitié nous va droit au cœur et que nous leur en sommes infiniment reconnaissants.
Mes remerciements vont également à l’endroit des leaders des partis de la Majorité présidentielle qui ont rehaussé de leur présence l’éclat de la présente cérémonie. Qu’ils trouvent ici l’expression de la très haute estime que nous avons pour eux ainsi que nos sentiments de totale satisfaction quant à leur engagement aux côtés du Président de la République.
Je voudrais également remercier tous les autres invités venus, à un titre ou à un autre, témoigner leur sympathie à notre parti.
Quant à vous, militants et militantes du PNDS-Tarayya, nous n’aurons jamais des mots assez forts pour vous dire la fierté que nous ressentons de vous voir si nombreux, comme à l’accoutumée, mais surtout de vous savoir si mobilisés et si déterminés. Nous avons l’habitude de vous le dire, nous devons tout à votre engagement et surtout à votre résilience. Votre attachement au parti ainsi que l’amour que vous lui vouez ont constitué un solide système immunitaire qui lui aura garanti une stabilité remarquable et assuré une évolution constante durant les 27 années de son existence. Je voudrais au nom de mes camarades du comité exécutif national vous saluer très chaleureusement et vous exprimer nos sentiments de gratitude infinie.
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades, chers amis,
Notre dernier congrès tenu en décembre 2013 avait eu la particularité, vous vous souvenez, d’être le premier congrès qui ne fut pas présidé par le camarade Issoufou Mahamadou. Le comité exécutif mis alors en place est depuis quelques semaines au terme de son mandat de 4 ans. C’est le lieu pour moi de féliciter tous les camarades de cette équipe qui m’ont accompagné dans cette exaltante mission. Aussi est-ce avec beaucoup de plaisir que nous revenons aujourd’hui devant le congrès pour lui rendre compte de notre bilan et faire ensemble un état des lieux de notre parti.
Il faut à cet égard, d’emblée, souligner que la principale tâche dont s’est acquittée la direction du parti au cours de ce mandat a été notre participation aux élections présidentielle et législatives de l’année 2016. Ces élections ont, à l’instar de toutes celles qui les avaient précédées les années antérieures, consacré une progression sensible des résultats du parti consolidant ainsi la trajectoire ascendante sur laquelle il a toujours été. Ces élections comportaient la spécificité d’être des élections que nous affrontions non plus à partir de la position fort confortable qui avait toujours été la nôtre comme opposants, consistant à demander de nous croire sur parole, mais comme parti au pouvoir à juger à l’aune de son action au gouvernement.
Fort heureusement la campagne nous avait été singulièrement facilitée par le bilan élogieux des réalisations accomplies dans le cadre du Programme de Renaissance présenté par le Président Issoufou en 2011. Ainsi le Président Issoufou a mobilisé au 1er tour de l’élection présidentielle 48,43% des suffrages exprimés, en-deçà certes de l’espoir de nos militants de nous voir l’emporter dès le premier tour, mais tout de même remarquable pour qui connaît le paysage politique nigérien et cette espèce de rigidité qui caractérisait sa cartographie électorale.
C’est le lieu pour moi de rappeler que ce score, nous le devions notamment à l’ampleur de la coalition des partis politiques qui avait soutenu notre candidat et de rendre un hommage sincère à tous ces partis membres de la MRN. Certains de ces partis politiques, compte tenu de leur histoire ou de leur envergure attestée par leurs résultats aux élections législatives ont dû, à travers une telle décision de soutien dès le 1er tour, faire preuve d’un réel courage et d’un grand sens de responsabilité et de solidarité. Je pense notamment au MPR-Jamhuriya et à son Président Albadé Abouba. Je pense aussi avec beaucoup d’émotion à l’ANDP-Zaman Lahiya et à son ancien Président , le regretté Moussa Moumouni Djermakoye, cet homme à la fidélité rigide, arrivé en politique sur le tard et qui n’aura fait aucune concession à la politique politicienne de son caractère du grand officier qu’il est demeuré, contre vents et marées. Je voudrais vous demander d’observer une minute de silence à sa mémoire et à la mémoire de M Amadou Hassane, Président du PPN-RDA rappelé à Dieu le 10 mars dernier.
Le 2ème tour de l’élection présidentielle sera remporté par le Président Issoufou avec d’autant plus de facilité que de nombreux candidats du 1er tour se sont ralliés à lui. Il me plait ici de remercier bien vivement ces candidats ainsi que leurs formations politiques et leur exprimer nos sentiments de grande gratitude.
Aux élections législatives où notre parti s’était présenté tout seul, nos résultats ont été fort appréciables, nous faisant passer de 39 députés sur 113 à 75 députés sur 171, ce qui en termes relatifs signifie que nous sommes passés de 34,50% des députés que comptait l’assemblée nationale à 43,85%. Nous ne sommes pas peu fiers de savoir que nous sommes premier dans 6 circonscriptions régionales ainsi qu’auprès des Nigériens de l’extérieur et deuxième dans les 2 autres régions, à un cheveu du parti qui nous devance.
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades, chers amis,
Je disais tantôt que la campagne électorale de l’année 2016 n’avait pas été pour nous une campagne particulièrement difficile, malgré le poids des effets de la double crise sécuritaire et économique qui frappait le pays depuis 2 ans auparavant.
En effet, nombreux étaient les Nigériens qui avaient conscience des bienfaits de la stabilité du pays et de la tranquillité que cela leur procurait dans leur vie au quotidien. Ils savaient qu’elle ne résultait nullement de quelque hasard mais qu’elle était le fruit d’une gouvernance acquise au prix d’un investissement moral, intellectuel et financier fondé sur une éthique particulièrement exigeante. Le Président Issoufou avait, en effet, fait preuve d’une rigueur à toute épreuve sur les questions de sécurité, y avait investi des moyens conséquents et les Nigériens l’ont bien compris. Aujourd’hui encore cela demeure pour nous un motif de fierté que nous soyons unanimement reconnu au plan international comme le pays le plus résilient tant il est vrai que nous sommes le pays le plus exposé aux menaces terroristes.
Si le bilan du Président Issoufou était digne d’éloges dans le domaine de la sécurité, il l’état tout autant sur le plan économique et social. Souvenons-nous à cet égard des grands acquis réalisés par les travailleurs à l’occasion des différents accords signés entre le gouvernement et l’Intersyndicale des travailleurs (ITN) en 2012 et 2013 qui ont consacré une augmentation de 5, 8 et 10% des salaires de base selon les catégories des fonctionnaires, l’allocation de 3 primes à tous les cadres ( représentant une somme d’à peu près 100 000 francs par mois pour certains cadres A1) et l’amélioration notable du régime des indemnités ainsi que la baisse de 5% de l’impôt unique sur les traitements et salaire ( IUTS). Faut-il ici rappeler que les mesures d’augmentation des salaires des fonctionnaires, du nombre des étudiants boursiers et de recrutement de plusieurs milliers de travailleurs à la fonction publique ont été prises après 20 années d’atonie absolue en la matière?
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades, chers amis,
En plus de ces deux aspects du bilan du Président de la République sur lesquels je viens de m’appesantir, il me plait de rappeler que dans le domaine de la santé nous avions procédé au recrutement d’un millier de médecins et de plus de 2000 paramédicaux, construit de nombreuses infrastructures sanitaires et amélioré de façon conséquente toutes les statistiques pertinentes, à cet égard.
Dans le domaine de l’éducation le mandat du Président Issoufou avait été illustré par son programme emblématique de construction de 2500 classes par an ainsi que par le recrutement de milliers d’enseignants contractuels à la Fonction publique.
Sur le plan économique l’engagement du Président Issoufou s’était traduit par un programme vigoureux de construction d’infrastructures dans différents domaines: routes, télécommunications, chemin de fer, énergie, irrigation, points d’eau modernes, voiries, etc. Le niveau élevé des ressources mobilisées et dépenses réalisées, la réduction du taux de pauvreté à 45% ainsi que le taux de croissance moyen de 6% malgré les chocs confirment amplement cet engagement et notre détermination à positionner le Niger sur une trajectoire de progrès et de développement véritable.
Chers camarades, chers amis,
Si nous devons nos succès électoraux de l’année 2016 à la grande qualité du bilan de notre candidat et à la confiance qu’il inspirait à nos compatriotes, nous les devons aussi à la qualité de la mobilisation dont les militants du parti ont fait montre. Comme à leur habitude, les structures du parti ont rivalisé d’engagement, de mobilisation, d’ingéniosité et de réactivité. Qu’il me soit permis de les féliciter et les remercier au nom du Congrès.
Je sais, chers camarades, que nous pouvons toujours compter sur vous. C’est pourquoi, souvenez-vous, lorsque vous m’avez porté à la tête du parti le 29 décembre 2013 je vous ai promis de marcher dans les pas du camarade Issoufou en veillant particulièrement à l’unité de notre parti, qui est la chose qui vous importe le plus. La gouvernance que je me suis efforcé de mettre en œuvre a été de part en part marquée par les enseignements que j’ai retenus de mon expérience auprès de mon prédécesseur.
Grâce à Dieu, notre parti demeure aujourd’hui solidement uni et totalement à l’abri des présages que lui promettent certains oracles qui se sont fait une spécialité de deviner notre avenir. En effet, vous l’avez certainement constaté, nos adversaires semblent avoir mis sur pied de véritables officines pour écrire toutes sortes de scénarios suggérant les malheurs et les déchirements auxquels notre parti serait voué. À la vérité je n’ai jamais pu comprendre l’efficience politique de cette démarche consistant à imaginer des crises en notre sein car je ne vois pas en quoi il peut y avoir un lien de cause à effet entre ce que eux souhaitent et disent et la vie de notre parti. Plus sérieusement, je voudrais leur dire que les syndromes auxquels, eux, ils peuvent succomber nous sont totalement étrangers pour la simple raison que nous sommes radicalement et intrinsèquement dissemblables. Si eux s’étaient divisés dans des circonstances bien déterminées et avaient connu les déboires que l’on sait, cela ne relevait pas d’une loi naturelle, mais tenait au socle sur lequel ils avaient bâti leur parti ainsi qu’au comportement d’individus bien déterminés et à leur conception de la politique faisant principalement litière de la morale et de l’éthique.
Nous, nous avons construit notre parti sur un certain nombre de valeurs et mis la loyauté et la cohésion au cœur de notre démarche politique, mais je sais qu’ils ne peuvent jamais comprendre cela.
Chers camarades, chers amis,
Nous venons au cours des semaines passées, en prélude à ce congrès, de renouveler les bureaux de nos différentes Fédérations. Cela s’est passé dans d’excellentes conditions de cohésion conformément aux directives données par la direction du parti. Ce sera le même état d’esprit qui présidera au renouvellement des sections et de toutes les structures de base que nous entamerons au sortir de ce congrès. La direction du parti veillera d’autant plus à cela que ces exécutifs dont le mandat est de 4 ans auront en charge d’organiser les élections de l’année 2021.
Nous venons aussi d’organiser les 3 et 4 de ce mois le 3ème congrès de l’Organisation de la jeunesse Tarayya (OJT). Ce fut un grand moment de mobilisation de la jeunesse. Un bureau composé de personnes compétentes a été élu, augurant de brillantes perspectives pour notre parti qui, ce faisant, aura posé les jalons d’une belle relève générationnelle. Je voudrais ici réitérer ma totale confiance à ce bureau et l’inviter à un travail acharné à la hauteur de l’énergie et de l’intelligence de ses animateurs.
L’organisation des Femmes Tarayya, quant à elle, avait organisé son congrès en octobre 2016 et mis en place un bureau solide ayant à sa tête la camarade Hadiza Yacouba actuellement hors du pays pour des raisons de santé. Je voudrais, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement, réitérer à Hadiza mes sentiments de grande estime et ma profonde affection.
Au cours de ce mandat, nous avons lancé une grande campagne de levée de fonds en vue de doter notre parti d’un local digne de son envergure pour lui servir de siège. Ce défi fut quelque chose d’audacieux, mais nous l’avons relevé. Nous disposons aujourd’hui d’un grand bâtiment moderne avec des dizaines de bureaux et plusieurs salles de réunion dont un amphithéâtre. Ce bâtiment est en soi un motif de fierté, une preuve de notre sérieux et un grand pari sur l’avenir. Je voudrais remercier très sincèrement tous les très nombreux camarades qui ont contribué, chacun, selon leurs possibilités à faire aboutir ce grand projet.
Nous avons également construit un très beau siège pour notre fédération de Zinder et nous avons l’ambition de faire de même dans les autres chefs-lieux des régions.
Mesdames et Messieurs,
Chers camarades,
Les 4 années de notre mandat ont été 4 années au cours desquelles l’opposition a usé de toutes sortes d’arguments pour entretenir une situation de bras de fer permanent dans l’espoir de venir à bout du régime par la violence. Sa dernière trouvaille en date consiste à combattre la loi des finances 2018 en mettant en avant les mêmes personnes qui sous les oripeaux de la société civile lui avaient déjà servi de cheval de Troie à travers diverses dénominations qui sont autant d’avatars d’un même projet. Alors même que cette loi des finances n’a remis en cause aucun droit acquis des fonctionnaires ni imposé quelque taxe ayant eu un impact sur le prix des denrées alimentaires ou de tout autre produit de première nécessité, nos adversaires ont décidé de lui livrer une guerre implacable devant, selon leurs calculs, déboucher sur rien de moins que le « dégagement » du régime. Prenant leurs rêves pour la réalité, ils sont en effet convaincus qu’ils ont là l’occasion en or dont ils ont toujours rêvé, d’organiser enfin l’insurrection.
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades,
Laissons nos adversaires à leurs illusions. Ce que nous savons, c’est que notre opposition en proie à un processus d’étiolement accéléré tant moral que sociologique depuis que le MNSD -Nassara et ses alliés l’ont quittée pour rallier la majorité présidentielle, a totalement perdu la raison. Je voudrais profiter de la présente occasion pour féliciter le Président Seyni Oumarou pour le choix pertinent et responsable qu’il a opéré et lui exprimer nos remerciements sincères.
Avec une majorité de 140 députés sur 171, notre gouvernement jouit d’une légitimité populaire sans égale. Le Président de la République a toujours prôné un tel rassemblement qui a pour effet de consolider nos institutions démocratiques et de nous permettre de faire efficacement face aux différents défis, notamment le défi du terrorisme.
Notre parti, comme locomotive de cette majorité sera à la hauteur des aspirations du peuple nigérien. Je suis convaincu que le présent congrès sera une occasion pour raffermir et consolider les bases de notre parti et augurer des victoires futures.
C’est sur ces mots empreints d’un optimisme légitime que je déclare ouverts les travaux du 7e congrès du PNDS-Tarayya.