(Niamey et les 2 jours) - La télévision privée Labari fermée après l’intervention d’un membre de la société civile dans le cadre de la manifestation interdite de dimanche, a gagné son procès hier contre l’Etat.
Au tribunal, le juge a laissé entendre qu’il s’agit d’une voie de fait. Par conséquent, il a ordonné la réouverture de la télévision. «Le juge de référé dit que c’est une voie de fait, un trouble manifestement illégal et il convient de le faire cesser. Maintenant, la balle est dans le camp de l’Etat. Les forces de l’ordre qui se trouvent devant la télévision Labari doivent quitter.», a déclaré Me Boudal, avocat de la chaîne privée.
Plainte
Sauf que depuis la décision de la justice hier après-midi, les programmes de la chaîne n’ont toujours pas repris. Ce qui suscite le courroux des responsables qui ont organisé un point de presse ce jeudi midi. Durant la rencontre, le média annonce qu’il déposera une nouvelle plainte pour emmener l’Etat à respecter la décision de la justice.
C’était dimanche dernier que la télévision a été fermée par la Police qui a fait irruption après l’intervention de Me Larwani de la société civile (sur la manifestation interdite). La Police a demandé aux responsables de la chaîne, le fichier de l’intervention de l’avocat. Une demande rejetée et qui a entraîné l’arrêt des programmes jusqu’alors.
Pour l’heure, la direction, les journalistes et techniciens restent dans l’expectative.
Pour rappel, Amnesty International, les organes membres du Cadre indépendant de concertation pour la presse et bien d’autres acteurs, avaient demandé la réouverture de la chaîne.