Très préoccupée par la situation née de l’interdiction de la marche suivie de sit-in prévue par le Cadre Indépendant de Concertation et d’Actions Citoyennes de la Société Civile, ayant occasionné la fermeture du Groupe de Presse Labari et l’occupation des sièges du Mouvement Patriotique pour une Citoyenneté Responsable (MPCR) et de l’Association Alternative Espace Citoyen ; la CNDH, conformément à ses prérogatives constitutionnelles de veiller à l’effectivité des droits et des libertés, tels que consacrées par les dispositions de l’article 44 de la Constitution et de la Loi organique 2012-44 du 24 août 2012, a effectué les 25, 26 et 27 mars 2018 une série de rencontres et d’investigations en vue de s’enquérir de la situation afin de donner un avis documenté sur d’éventuels cas de violations de droits humains et formuler des recommandations pour des solutions idoines. Ces démarches ont conduit la CNDH à visiter, d’une part, les locaux du Groupe Alternative Espace Citoyen, de la Compagnie Nationale de Sécurité, du Groupe de Presse Labari et, d’autre part, à rencontrer les parties prenantes suivantes : les personnes interpellées à la Police Judicaire, le Gouverneur sortant de la Région de Niamey, le Secrétaire Général du MPCR et le Ministre d’État en charge de l’Intérieur. Le Président de la Délégation Spéciale de Niamey n’a pas voulu rencontrer la mission de la CNDH, malgré l’insistance de cette dernière.