NIAMEY – le Président de la République Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou a présidé ce vendredi un conseil des ministres dans la salle habituelle de la présidence, conseil qui a adopté le projet de décret portant approbation du document de la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière au Niger.
La position géographique du Niger en fait un carrefour entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, dans un contexte marqué par l’intensification du transit de migrants étrangers vers la Libye et l’Europe.
« Cette migration est souvent liée à des activités illégales telles que le trafic illicite de migrants et la traite de personnes », selon le communiqué issu de ce conseil des ministres.
Le Sommet de La Valette de novembre 2015 à Malte, a été l’occasion pour le Niger de présenter « un programme de développement durable pour la prévention et la lutte contre la migration irrégulière » avec pour objectif, de contribuer à la maîtrise des flux migratoires par le contrôle sécuritaire, l’accroissement des revenus et l’amélioration de vie des populations.
C’est dans cette optique que « le gouvernement a décidé de doter notre pays d’une Stratégie Nationale, outil de référence dans la mise en œuvre des mécanismes de lutte contre la migration irrégulière » ajoute le même communiqué.
Cette Stratégie Nationale qui est articulée autour de cinq axes a pour objectif global, de contribuer à la réduction des flux de la migration irrégulière au Niger par une meilleure gestion des frontières, un renforcement des mesures de répression à l’égard des trafiquants et une protection des victimes ainsi que la promotion des mesures de retour et de réinsertion des migrants.
Le conseil des ministres a également entendu une communication conjointe du Ministre des Finances et du Ministre de la Santé Publique portant sur la situation des évacuations sanitaires au Niger.
L’évolution des coûts des évacuations sanitaires constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement. en effet, dans le but d’un suivi optimal des dépenses liées aux évacuations sanitaires, une analyse des coûts engendrés a été faite par le Ministère de la Santé Publique en relation avec le Ministère des Finances.
Ainsi, ces coûts analysés sont notamment le coût des soins qui inclut celui de l’hébergement, le coût du transport et le coût de la prise en charge de l’accompagnement. A noter que la mise en service de l’Hôpital Général de Référence a eu un léger impact sur les coûts des évacuations sanitaires au 4e trimestre de l’année 2017.
A titre illustratif, la campagne de chirurgie humanitaire réalisée dans l’Hôpital a permis de prendre en charge 28 cas grabataires de malades souffrant de pathologies cardiovasculaires qui devraient être évacuées à l’extérieur et qui auraient coûté à l’Etat la somme de 374.000.000 FCFA.
Face à cette situation, plusieurs mesures sont envisagées dont entre autres, « l’obligation pour le conseil national de santé de transmettre tout dossier médical d’évacuation à l’Hôpital Général de Référence qui donnera son avis sur la prise en charge sur place ou l’évacuation à l’étranger ; et le transfert du conseil national de santé de l’Hôpital National de Niamey à l’Hôpital Général de Référence tout en lui maintenant son autonomie… » avait poursuivi le communiqué.