Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2018, dite session des lois se poursuivent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Samedi, 31 mars 2018, la plénière a été réservée au contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions d’actualité, avec l’interpellation de trois membres du gouvernement sur les cinq prévus. Ils ont répondu à des questions d’actualité précises et concises. La séance plénière a été présidée par le 4ème vice président de l’Assemblée nationale, M. Souley Idi en présence du ministre chargé des relations avec les institutions, M. Barkaï Issouf.
La première question d’actualité est adressée au ministre de la Ville et de la Salubrité Urbaine, par le député Mahaman Kabirou Ibrahim Maidagi sur la salubrité dans la ville de Maradi. Des questions auxquelles le ministre Salah Habi a donné des réponses claires sur la situation.
La deuxième question posée par le député Hama Assah est relative à l’hydraulique rurale. En effet, selon lui depuis le 19 mai 2016, une mini adduction d’eau dans le département de Bouza a eu une panne, plusieurs villages comptant plus de 12 000 personnes sont privés d’eau potable. Le député a voulu connaitre les mesures prises par le gouvernement pour résoudre définitivement le problème. En réponse le ministre en charge de l’Hydraulique, Pr Issoufou Katambé a indiqué que le gouvernement est conscient de ce problème et de tous les autres villages du pays. L’Etat, a-t-il dit, est soucieux des bonnes conditions de vie des populations et plusieurs mesures sont prises pour résoudre définitivement le problème crucial d’eau potable dans les villages du Niger. Selon lui, le gouvernement est à pied d’œuvre pour mettre fin à ce problème dans notre pays.
La troisième question d’actualité posée par le député Daidouka Harouna est destinée au ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Ibrahim Yacoubou relative au problème de la carte d’identité nigérienne jugée non fiable à l’étranger. Selon le député, les Nigériens de l’extérieur vivent de rudes épreuves et des désagréments liés à la fiabilité du principal document de voyage qu’est la carte d’identité nationale. En réponse au député Daidouka Harouna, le ministre Ibrahim Yacoubou a indiqué que les Nigériens, à l’extérieur ou même les Nigériens résidant sur le territoire national en déplacement rencontrent d’énormes difficultés. Mais le problème est vécu par ceux qui vivent à l’étranger. «Nous sommes le seul pays qui n’a pas la carte d’identité biométrique. Par exemple en côte d’Ivoire, toutes les activités sont subordonnées à la détention d’une carte biométrique surtout les opérations bancaires. Au niveau de l’Etat, il est envisagé que, nous ayons une carte d’identité biométrique qui comporte les éléments exigés pour la circulation et l’établissement des Nigériens à l’extérieur. Mais, c’est couplé au fichier électoral biométrique. Je pense que ça peut prendre un an ou deux ans pour que chaque Nigérien puisse avoir sa carte d’identité biométrique qui peut servir aux élections de 2021. C’est pour cela qu’au niveau du Ministère, nous sommes en train de discuter avec un prestataire de service pour que, nous pussions éditer assez rapidement à l’extérieur les cartes consulaires pour les nigériens ou bien privilégier certaines solutions proposées par nos ambassades en attendant la carte d’identité biométrique pour tous les nigériens. C’est un sérieux problème, je comprends les difficultés de nos compatriotes, nous sommes en train de travailler pour y apporter rapidement des solutions satisfaisantes», a-t-il rassuré.