Une délégation du FMI conduite par son directeur adjoint du département Afrique, David Owen, a rencontré hier le président Mahamadou Issoufou. A Niamey, dans le cadre de la revue annuelle des programmes du FMI, les discussions ont tourné autour des principales politiques économiques du Niger et des perspectives.
En présence du ministre des Finances, Hassoumi Massoudou, et celui délégué au Budget, Ahmed Djidoud, la délégation a demandé aux autorités nigériennes d’être prudentes dans la gestion de la dette, dans le cadre de l’accroissement des investissements. La délégation a proposé aux autorités d’opter pour les prêts concessionnels, pour ne pas alourdir la dette du pays.
Le FMI a toutefois salué les performances économiques du Niger, avec un taux de croissance de 5% pour 2017.
Par contre, David Owen dit avoir noté « une baisse dans les recettes fiscales », appelant ainsi « à redoubler d’efforts » en la matière pour réussir le financement du PDES 2017 – 2021.
Le FMI a enfin salué les efforts du gouvernement nigérien dans sa politique de réduction des arriérés. Parlant des arriérés, la dette du Niger représentait 36,2% du PIB en 2015 ; 40% en 2016 et 42,7% en 2017. En 2018, l’Etat anticipe un niveau d’endettement à 45,1%.
En ce qui concerne le déficit budgétaire, il est de 6,6% en 2017. Le gouvernement compte la réduire à 5,8% en 2018. Autant de défis qui obligent l’Etat à mobiliser davantage de ressources internes (impôts, taxes, etc.) pour y arriver. Pour info, le déficit budgétaire accepté par l’Uemoa est de moins de 3%.