Les projets solaires de 30 à 50 MW poussent un peu partout sur le continent africain. Il s’agit globalement d’une bonne nouvelle vu le nombre d’africains (600 millions, soit 50% des habitants) qui n’ont pas accès à l’électricité.
Cependant, au vu des modèles économiques proposés, des montages financiers brandis et de la modestie des projets, il ne serait pas inconvenant de se demander si la production de l’énergie solaire sur la terre de Lucie est encore écologique ? Si elles sont rentables pour les porteurs de projets, les parties financières engagées, ces micro-centrales le sont -elles pour la collectivité, les communautés et l’État?
Une centrale de 30 MW du genre de celles construites récemment en Afrique de l’Ouest nécessite au moins 65 hectares de terres en moyenne là où des usines nouvelle génération, notamment américaines, présentent le ratio étonnamment ergonomique de 84 MW par 2 hectares avec, en prime, 36 000 litres d’eau pure produite.
Or, en plus d’être peu économes dans le foncier, les centrales solaires africaines ont des imputs locaux faibles. Les matériaux sont importés. Le volet transfert d’expertise est faible. Le peu d’emplois créé, y compris dans le nettoyage, est généralement étranger.
Ce n’est pas tout. Le montage financier induit très peu de banques et d’acteurs locaux. Il est étonnant que les banques, fonds d’investissements et compagnies d’assurance locales africaines ne puissent pas disposer, à défaut d’une majorité apparemment impossible, de minorités de blocage salutaires.... suite de l'article sur Autre presse