L’Union des scolaires nigériens (USN) a rendu publique ce 8 avril un communiqué pour suspendre le mot d’ordre de boycott des cours déclenché depuis quelques jours afin de protester contre les mesures prises par le Conseil de l’université et entérinées par le Gouvernement, relativement à l’affaire de l’enseignant chercheur « agressé » le 7 février dernier.
Selon cette note, le comité directeur de l’USN a motivé sa décision par « les négociations déjà ouvertes avec le gouvernement et le début de solutions de certains points contenus dans le mot d’ordre ; et l’interpellation du ministre de l’enseignement supérieur par la Représentation nationale en date du 7 avril 2018 ». Le communiqué explique que « le comité Directeur de l’Union des scolaires nigériens suspend temporairement le mot d’ordre et appelle toutes les militantes et tous les militants ainsi que les sections à une mobilisation générale afin de se préparer conséquemment pour une éventuelle action ». Il est précisé à la fin que « le mot d’ordre peut être reconduit à tout moment ». Cette levée du mot d’ordre constitue un signal d’une évolution positive de la situation de blocage qui prévaut au niveau de l’Université de Niamey. En effet, après la grève des enseignants déclenchée suite à l’altercation entre les membres de la CASO et l’enseignant chercheur, suivi de la décision du conseil de l’université entérinée par le gouvernement et l’accord entre celui-ci et le SNECS, l’USN soutenue par les structures régionales et internationales a décidé d’entrer en mouvement. L’objectif est de mettre fin à la mesure d’exclusion des étudiants prononcée par le Conseil de l’Université, et revenir sur les arrêtés pris par le recteur jugées anti-franchises universitaires.
Il reste pour les deux parties que sont le SNECS et l’UENUN d’accorder leurs violons sous les bons auspices du gouvernement afin de ramener le calme et la sérénité au sein du campus.