Dosso abrite depuis ce matin un atelier de renforcement des capacités du personnel de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants (ANLTP/TIM) sur le cadre institutionnel et les instruments juridiques nationaux de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. La cérémonie d’ouverture été présidée par le gouverneur de la région de Dosso Elhadj Moussa Ousmane en présence de la directrice générale de l’ANLTP/TIM Mme Gojé Maïmouna Gazibo, des autorités administratives, de la représentante de l’Organisation Internationale de la Migration, des responsables des bureaux régionaux de l’ANLTP/TIM ainsi que des responsables des forces de défense et de sécurité.
L’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes a été créée par l’Ordonnance 2010-086 du 16 décembre 2010 relative à la lutte contre la traite des personnes. Le Niger, pays d’origine de transite de destination de victime de traite de personnes et de trafic illicite des migrants a pris les dispositions pour mettre en place un cadre institutionnel et des instruments juridiques nationaux appropriés et salués par tous les partenaires nationaux et internationaux.
La volonté politique de l’état est la plus belle démonstration de son engagement à faire respecter les droits des couches vulnérables. Cette même volonté a permis à l’ANLTP de se voir confier la mission de lutte contre le trafic illicite des migrants avec sa réforme institutionnelle. Aujourd’hui, l’ANLTP/TIM s’est vu affecté 13 magistrats et un personnel administratif. Le renforcement de capacité en ressources humaines a nécessité un besoin en renforcement des capacités au profit des agents nouvellement affectés à travers la présente formation.
Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région de Dosso Elhadj Moussa Ousmane a indiqué que cette rencontre concrétise l’engagement des plus hautes autorités du Niger au premier rang desquels le président de la république S.E Issoufou Mahamadou et le premier ministre Brigi Rafini à promouvoir, protéger et garantir les droits humains des personnes en général et ceux des victimes de trafic humain en particulier. Le gouverneur de Dosso a exhorté les participants à rester attentifs pour tirer le meilleur profit de ces échanges qui seront sans aucun doute enrichissants.
La directrice générale de l’Agence Nationale de L’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des Migrants Mme Gogé Maïmouna Gazibo a rappelé que le Niger, pays de transit, est le principal pays à travers lequel passe l’ensemble des ressortissants des états membres de la CEDEAO dans le cadre du trafic illicite de migrants et la traite des personnes. Très tôt a-t-elle précisé, le Niger avec une volonté ferme a su apporter à la fois une réponse humaine et une réponse de prise en charge à travers des instruments juridiques nationaux clairs, précis et appropriés.
Le Niger a notifié la directrice générale de l’ANLTP/TIM est aujourd’hui salué non seulement et par les partenaires techniques et financiers mais également par les organisations des droits de l’homme pour sa capacité à avoir anticipé sur le phénomène du trafic illicite des migrants et à apporter des réponses. Mme Gogé Maïmouna Gazibo s’est longuement appesanti sur les objectifs de la présente formation qui durera trois jours et qui permettra aux participants d’être des experts de l’ANLTP/TIM à même de parler au nom de l’agence et de parler avec brio.
La directrice générale de l’ANLTP/TIM a espéré que le vœu de l’Agence soit doté d’un personnel professionnel va se réaliser au sortir de cette formation. Elle a d’autre part remercié l’Organisation Internationale pour les Migrations pour les appuis qu’elle apporte à son agence.
La représentante de l’Organisation de la Migration Mm Marine Buckenham a pour sa part transmis les encouragements de son organisation à l’endroit des autorités nigériennes pour les efforts qu’ils ne cessent de déployer pour la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants et réitéré l’engagement de l’OIM à les appuyer dans ce sens.