9 Avril 1999-9 avril 2018, voilà aujourd’hui 19 ans que le Président de la République, Ibrahim Baré Mainassara a été froidement et lâchement assassiné par sa garde présidentielle sous les ordres d’un sinistre et lugubre personnage le Commandant Daouda Mallam Wanké .
19 ans de combat acharné de sa famille pour connaitre les raisons de cet acte inqualifiable. 19 ans de combat pour connaitre l’identité des véritables commanditaires. 19 ans de lâcheté et de cynisme d’une classe politique qui refuse catégoriquement la manifestation de la vérité.
19 ans de silence complice et de questionnement.
Pourquoi cette tragédie ? Qui est le véritable cerveau de ce carnage inhumain ? Qui tire les ficelles ?
A vrai dire l’assassinat du Président Baré, au-delà de son caractère ignoble, révèle la vraie face cachée de la classe politique nigérienne, des véritables sangsues prêtes à tout pour assouvir leurs intérêts mesquins et égoïstes.
Daouda Mallam Wanké n’a été que le bras armé d’une conspiration savamment orchestrée entre la classe politique nigérienne et des puissances étrangères.
En effet, à son époque le Président Ibrahim Mainassara Baré, patriote sincère, nationaliste convaincu, panafricaniste déterminé et tiers mondiste engagé gênait beaucoup de monde. Il avait brisé l’embargo imposé injustement à la Libye en se rendant par avion s’il vous plait à Tripoli qui était jusqu’alors sous embargo.
Il était fréquent à Abuja chez son frère et ami le Général Sani Abacha qui était mis au banc de la communauté internationale. Il s’est rendu à la Havane pour rencontrer le grand leader Fidel Castro. Il disait non à chaque fois à la puissance coloniale lorsqu’elle s’ingérait dans les affaires intérieures de notre pays et il avait commencé à installer progressivement les jalons d’un redécollage de l’économie nigérienne.
Cette façon de faire et la réussite programmée de ses actions tourmentaient le sommeil de ses ennemis.
Il fallait donc l’éliminer et comme le Commandant Daouda Mallam Wanké est un lâche et un assoiffé d’argent, la mafia locale et internationale l’a trop vite encadré pour accomplir la sale besogne.
Et depuis lors, toute la classe politique nigérienne s’est liguée pour empêcher par tous les moyens à ce que la vérité jaillisse. D’abord, ils ont mis des mécanismes dans les différentes lois fondamentales du pays pour amnistier les assassins et interdire toutes recherches par voie judiciaire afin que ce crime reste impuni. Ensuite ils ont mis le coude sur l’appareil judiciaire de notre pays afin de l’empêcher de jouer pleinement son rôle.
Cette complicité criarde cache beaucoup de choses, sinon le bon sens, la justice et l’équité exigent que tous les verrous soient sautés et que la justice fasse son travail sans entraves pour connaitre enfin les véritables auteurs co-auteurs et complices de cet acte odieux.
Aujourd’hui, les enfants du Président Baré ont grandi et ils exigent justice. Ils sont déterminés à remuer ciel et terre pour connaître la vérité. Aucune menace, aucune intimidation n’entamera leur volonté et leur soif de vérité et de justice.
Nous pensons qu’il est temps de laisser la justice faire son travail. C’est à la classe politique toute tendance politique confondue d’y contribuer. Il y va de son honneur et de sa dignité.