Nous vous informions, hier, que le Niger s’apprêtait à produire davantage de pétrole et se lancer simultanément dans l’exportation.
A la télévision, hier, le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado, a informé que les travaux de construction d’un oléoduc pour évacuer le brut du pétrole vers le port de Kribi, au Cameroun, via le Tchad seront lancés avant la fin de cette année.
C’est en octobre 2013 que le ministre du Pétrole a signé l’accord fixant les conditions de transit du pétrole nigérien au Cameroun, à travers le pipeline tchado-camerounais. L’idée était d’évacuer le brut produit vers le port de Kribi, ce dernier étant un port en eau profonde. Un projet resté sans suite compte tenu des menaces sécuritaires aux frontières nigériennes, notamment avec les ravages autrefois causés par Boko Haram, dans le lit du lac Tchad.
La construction de l’oléoduc nécessitera un investissement de 2,5 milliards FCFA, selon le ministre.
En octobre 2017, le ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, annonçait que les discussions allaient reprendre en 2018 pour la construction du pipeline. Mais, il avait aussi ajouté qu’une étude parallèle était en cours pour acheminer le brut plutôt vers le port de Cotonou. Sauf que cette option serait plus coûteuse pour le Niger. Pour cause, le Bénin ne dispose pas d’oléoduc et il faudra en construire.
110 000 barils par jour
En ce qui concerne la production du pétrole qui n’est que de 20 000 barils par jour, l’Etat nigérien avait fait part de sa volonté de la quadrupler pour en tirer bénéfice. Tout récemment, un accord a été signé avec la China national Petroleum Corporation (CNPC) pour exploiter un nouveau puits. Cet accord permettra de porter la production quotidienne à 110 000 barils par jour, soit 90 000 de plus.
Tous ces projets refont surface parce que les prix des matières premières commencent par retrouver leur niveau normal sur le marché international. Ce qui fera une bonne affaire pour le Niger qui projette de se lancer également dans l’exportation.