La cour de cassation du Niger a rejeté le pourvoi de l'opposant Hama Amadou à un an de prison pour un trafic de bébé.
L'opposant qui vit à l'étranger doit donc rentrer au Niger afin de purger sa peine, a confié une source judiciaire.
"Son pourvoi étant rejeté, sa condamnation devient définitive" et au terme du code électoral du Niger "tant qu'il n'est pas réhabilité, il ne sera ni électeur ni éligible", a affirmé à l'AFP le constitutionnaliste nigérien Amadou Boubacar.
Hama Amadou, ancien Premier ministre et ex-président du Parlement arrivé 2ème à la présidentielle de 2016, avait été condamné par contumace à un an de prison en mars 2017 pour "recel d'enfant" dans un trafic international de bébés. Ses avocats avaient décidé de se pourvoir en cassation.
Une vingtaine d'autres personnes impliquées dans cette affaire dont une des épouses de M. Amadou, avaient également été condamnées à la même peine.
Elles étaient notamment poursuivies pour "supposition d'enfants", un délit consistant à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde.
Toutes ont été condamnées pour avoir participé à un trafic de bébés qui aurait été conçus au Nigeria puis amenés au Niger via le Bénin.
Ecroué durant quatre mois à son retour d'exil le 14 novembre 2015, Hama Amadou avait été évacué d'urgence pour raisons de santé le 16 mars 2016 en France, quelques jours avant le second tour de la présidentielle remportée par le sortant Mahamadou Issoufou.
L'opposant dénonce un procès "politique" dans cette affaire qui a empoisonné le climat le climat politique nigérien depuis plus de trois ans.