NIAMEY -- La Société de raffinage de Zinder (SORAZ), fruit de la coopération sino-nigérienne, a offert vendredi d'importants dons matériels au profit de plusieurs institutions de Zinder (est) en vue d'améliorer les conditions d'enseignement ainsi que le niveau de vie des populations vulnérables de la région.
Les dons se composent notamment de salles de classe équipées, d'un groupe électrogène de 60 kVA, d'importantes quantités de vivres, dont du mil, du riz, des pâtes alimentaires, du sucre et de l'huile. Ils sont destinés notamment à l'université régionale, à des orphelinats, un centre de santé pour la mère et l'enfant, à un centre pour femmes fistuleuses et à l'école primaire d'Aroungouza, non loin de Zinder.
Ils ont été remis lors d'une cérémonie en présence de l'ambassadeur de Chine au Niger, Zhang Lijun, les ministres nigériens du Pétrole, Foumakoye Gado, et de l'Action humanitaire, Lawan Magagi, ainsi que les autorités politiques et administratives de la région de Zinder.
A cette occasion, le diplomate chinois s'est dit ravi d'apprendre que depuis sa mise en production en 2011, la SORAZ avait dépensé plus d'un million de dollars en vue d'améliorer la vie des populations de la région, via un accompagnement des institutions régionales et la construction de points d'eau gratuits, de centres médicaux et de salles de classe.
Par ces actions, selon lui, l'entreprise a "non seulement contribué au développement économique du pays, mais y a aussi mis du sien au bénéfice de la communauté locale". "La SORAZ est l'un des exemples et une miniature de la coopération pragmatique sino-africaine au profit du développement des pays africains et des peuples africains", s'est réjoui l'ambassadeur.
A l'heure actuelle, a-t-il ajouté, "les relations sino-nigériennes se trouvent dans la meilleure période de leur histoire". "Les fruits de cette coopération se retrouvent dans presque tous les domaines tels que les infrastructures, le pétrole, l'agriculture, la santé, l'éducation, le sport, la culture et la formation", a précisé M. Zhang.
Dans le secteur pétrolier, grâce à la coopération sino-nigérienne, le Niger est devenu producteur et exportateur de pétrole. "L'industrie pétrolière contribue chaque année à hauteur d'environ 10% du PIB du pays", a-t-il souligné. Mieux, dans quelques années, à la faveur d'un récent protocole d'accord sur la mise en exploitation de la phase II du bloc d'Agadem (extrême nord-est), le Niger va augmenter de plusieurs fois sa production.
Dans le domaine de la santé, notamment, depuis l'arrivée de la première mission médicale au Niger en 1976, environ 600 médecins chinois ont successivement travaillé dans le pays, traitant des millions de malades. A cela s'ajoute la mise en service il y a moins d'un an de l'hôpital général de référence de Niamey, l'un des plus modernes de la sous-région, financé par le gouvernement chinois.
Par ailleurs, les travaux de construction d'un troisième pont à Niamey au-dessus du fleuve Niger, baptisé Pont Général Seyni Kountché, également fruit de la coopération sino-nigérienne, lancé à la mi-décembre 2017 par l'entreprise China Harbour Engineering Corporation (CHEC), se poursuivent activement.
Il sera achevé dans moins de trois ans, avant 2021, apprend-on auprès de la société de BTP. D'un coût estimé à plus de 500 millions de yuans (environ 80 millions de dollars), cet ouvrage est le plus grand projet financé par la Chine au Niger, selon M. Zhang.
Cette infrastructure routière moderne, outre qu'elle permettra de relier le 1er arrondissement au 5e arrondissement de la capitale, situé sur la rive droite du fleuve, contribuera également à l'embellissement de la capitale et à la fluidité de la circulation en centre-ville.
Il s'agira du deuxième pont, après celui de l'Amitié sino-nigérienne, dont va bénéficier Niamey, dans le cadre de la coopération bilatérale.