Au Niger les ethnies à cicatrices sont les : Arawa, Barébari, Daguirawa, Daourawa ,Gobirawa , Goubawa, Gourmawa, Katsinawa, Kabawa, Kourfayawa, Tagamawa,Yarbawa………
De nos jours, force est de constater que la plupart des porteurs de cicatrices sont des personnes âgées qui sont en train d’être progressivement rappelées à Dieu ; aussi il y’a de moins en moins de parents qui font faire des cicatrices à leurs enfants ; ces deux raisons font que les cicatrices sont menacées de disparition.
Il est indéniable que les cicatrices sont le support de la parenté à plaisanterie ; leur disparition pourrait porter un coup fatal à cet important facteur de l’unité nationale. En effet les cicatrices constituent une raison suffisante de blaguer entre deux cousins à plaisanterie même s’ils ne se connaissent pas auparavant ; à titre de rappel voici quelques exemples d’ethnies cousines : Zabarmawa/Gobirawa, Arawa/Foulani, Katsinawa/Gobirawa , Goubawa/Bouzayé, Barebari/Foulani, Tagamawa/Adarawa.
Les cicatrices sont des signes d’identification des différents groupes ethniques ; si elles disparaissent, il sera difficile aux cousins de se reconnaitre et de blaguer entre eux.
Les cicatrices présentent entre autres les avantages suivants :
Elles permettent une identification automatique de l’ethnie et de la région de la personne qui les porte ;
Elles sont le support de la parenté à plaisanterie, facteur de l’unité nationale ;
Elles facilitent le règlement des affaires au sein des services administratifs et de la société ;
Elles contribuent au règlement des conflits entre cousins à plaisanterie ;
Elles permettent l’entraide entre cousins à plaisanterie ;
Elles créent des liens spontanés de solidarité entre cousins à plaisanterie ;
Elles obligent celui qui les porte à bien se comporter dans la société ; s’il commet un acte condamnable, ses cousins à plaisanterie vont automatiquement le rappeler à l’ordre ;
…….etc
Il faut préciser que la religion musulmane est contre les cicatrices ; il en est de même pour certains actes portant atteinte à l’intégrité physique de l’individu, par exemple tailler les dents (chez les Gourmawa) ou appliquer des produits éclaircissant la peau.