L’Assemblée nationale a procédé, ce jeudi 20 avril, à l’élection partielle des de ses deux sièges vacants à la Haute Cour de Justice (HCJ). A l’issue du scrutin qui s’est déroulé en l’absence des députés de l’opposition, c’est l’honorable Mme Ali Mariama Elhaji Ibrahim du PNDS Tarrayya qui a été élue présidente de la haute Cour en remplacement de Karidjio Mahamadou qui avait démissionné à la suite de sa nomination au gouvernement. Elle a été élue avec 134 voix pour, 0 contre et 0 abstention au cours du scrutin à l’issue duquel un autre député également du PNDS Tarraya, l’honorable Moutari Souley, a également été élu par ses pairs pour occuper le siège laissé vacant par le défunt député Issaka Ali.
La nouvelle présidente de la Haute Cour de Justice (HCJ) est membre du Comité exécutif national du PNDS Tarrayya. Ministre de l'Education nationale durant le premier mandat de Issoufou Mahamadou, l’élue de la région de Diffa est inspectrice de l’éducation, un domaine dans lequel elle a essentiellement passé sa carrière. Elle est également connue pour avoir milité au sein de plusieurs associations féminines notamment la CONGAFEN.
La Haute cour de justice est une institution constitutionnelle créé auprès de l'Assemblée nationale et qui compétente pour juger le président de la république et les membres du gouvernement en raison des faits qualifiés crimes ou délits commis dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions. Elle est composée de quatre (4) députés que l'Assemblée nationale élit en son sein après chaque renouvellement général, trois (3) magistrats dont un (1) désigné par la Cour de cassation, un (1) par le Conseil d'État et un (1) par la Cour des comptes. Son président est élu parmi les quatre (4) députés.
Depuis le début de la législature, les députés de l’opposition boycotte la procédure de renouvellement de cette juridiction aux motifs que les députés-juges ne reflètent pas la configuration de l’Assemblée nationale puisqu’aucun des députés de l’opposition n’y figure. Saisie, la Cour constitutionnelle a estimé par arrêt, qu’aucune disposition des textes en vigueur n’oblige le président de l’Assemblée nationale ainsi que le bureau du parlement à prendre en compte cet aspect dans la procédure d’élection des députés membres de la Haute Cour de Justice.