L’étau se resserrerait autour de Bazoum Mohamed. Selon une source bien informée, une plainte aurait été déposée en bonne et due forme en France à travers l’avocat libyen et deux autres avocats français. Le fils de Kadhafi aurait eu un écho favorable auprès de deux pays africains pour porter l’affaire devant la Cour pénale internationale (CPI) et une autre procédure serait engagée en France pour trafic humain par le régime de Issoufou Mahamadou. Nos sources indiquent d’ailleurs qu’en 2015, le déplacement de Mahamadou Issoufou en Afrique du Sud, dans le cadre de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement, a été un moment difficile pour le chef de l’Etat nigérien. Sa présence aurait été mal appréciée par certains de ses pairs africains, profondément choqués par l’extradition de Saadi Kadhafi. Ce qu’ils ont assimilé à un trafic humain. Rien de moins. Selon des observateurs, Issoufou aurait quitté le Niger pour l’Afrique du Sud un jeudi matin pour revenir très tôt le vendredi.
D’après l’avocate de Saadi Kadhafi, des personnalités nigériennes ont touché des dizaines de millions de dollars pour livrer son client aux islamistes libyens et c’est le ministre nigérien des Affaires étrangères, au moment des faits, qui était chargé de toucher l’argent pour le compte du pouvoir en place. Les médias libyens avaient fait cas, eux aussi, de l’existence d’une affaire devant le procureur général, selon un certain Houda Ibrahim, correspondante de Rfi. Sur la même affaire, Saadi accuse l’ancien Premier ministre libyen, Ali Zeidan, d’avoir payé des milliards au gouvernement nigérien pour qu’il soit livré aux autorités libyennes. Pourtant, Saadi Kadhafi avait le statut de réfugié politique dans notre pays en 2011. À son arrivée au Niger, en 2011, Saadi Kadhafi était venu avec une grosse fortune.