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Au Niger, OCHA alerte sur le mouvement des populations vers les îles du lac Tchad malgré l’insécurité
Publié le jeudi 26 avril 2018   |  Niamey et les 2 jours


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© Autre presse par DR
Au Niger, OCHA alerte sur le mouvement des populations vers les îles du lac Tchad malgré l’insécurité


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(Niamey et les 2 jours) - Dans son bulletin d’informations de février – mars 2018, le bras humanitaire des Nations unies au Niger (OCHA) alerte sur le mouvement des populations vers les îles du lac Tchad (région de Diffa, frontalière au Nigéria), une zone pourtant interdite depuis le début des attaques de Boko Haram en 2015.

« De janvier à fin février 2018, environ 1 257 personnes se sont déplacées vers les îles du lac (Tchad, Niger, Nigeria).», lit-on dans le bulletin qui ajoute que le nombre de personnes déplacées dans les îles situées sur le territoire du Niger est estimé à environ 312 jeunes en majorité des personnes déplacées internes (PDI) en provenance de Kindjandi, Bosso, Toumour et Kablewa.

« Ces personnes se sont établies dans les îles plus proches de la commune de Bosso à savoir (Nkrna Galagala, Tillia, Libye Soroa, Kla Koumana, Gouptia, Kania, Kourna, Toulla, Maria, Gorgol) et Kablewa (Lelewa, Gadra, Liberia) pour y pratiquer des activités de pêche.», ajoute le rapport qui précise également que certains éleveurs en majorité les peulhs, sont également partis dans les îles à la recherche de pâturage pour leurs animaux.

Selon OCHA, les raisons qui justifient ces déplacements malgré l’insécurité sont l’insuffisance de l’assistance humanitaire en vivres, le manque de moyens de subsistance, le manque d’opportunités en matière d’activités agricole et de pêche et l’insuffisance de la production pastorale.

OCHA dit craindre d’autres mouvements des populations compte tenu des opérations de la Force mixte multinationale (FMM) dans la zone de la Komadougou. « D’après des projections des acteurs humanitaires à Diffa, ces mouvements pourraient concerner plus de 15 000 personnes qui viendraient s’ajouter au lot de 252 035 personnes déplacées établies dans la région, auxquelles il faut apporter une assistance dans tous les secteurs d’intervention.», prévient l’agence onusienne.

Si l’Etat fait des efforts pour solutionner le défi humanitaire, il est tout autant préoccupé par une éventuelle concentration d’animaux dans le Nord de la région en proie déjà à un important déficit fourrager. « Cela pourrait alimenter les tensions autour des points de pâturage et des points d’eau pouvant occasionner des conflits.», commente OCHA.

Guevanis DOH

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