La nouvelle force militaire antidjihadiste G5-Sahel a besoin des fonds promis pour commencer réellement ses opérations, a affirmé mercredi l'ambassadeur du Niger à l'ONU, Abdallah Wafy, dont le pays préside actuellement cette nouvelle unité composée de cinq pays.
"Nous exprimons notre gratitude à l'ensemble des Etats membres (de l'ONU), particulièrement à ceux qui ont fait des annonces de contribution lors de la conférence de Bruxelles" en février, a souligné le diplomate lors d'un point presse à l'issue d'une réunion aux Nations unies sur la force G5-Sahel.
Mais "il s'agit maintenant de faire en sorte que les fonds promis soient déboursés car la situation sécuritaire au Sahel ne fait que se dégrader, d'où la nécessité pour la force de commencer ses opérations militaires", a-t-il ajouté.
Le diplomate a indiqué espérer un déblocage de fonds "dans les jours, les semaines à venir".
Présent à son côté, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a appelé aussi les Etats membres à concrétiser "leurs engagements pour mettre des ressources à la disposition de (la force de l'ONU Minusma) et de la Force du G5-Sahel aussitôt que possible".
Il a notamment cité le projet de création de "six camps" au Mali qui doivent servir aux unités de la force G5-Sahel.
Un accord de soutien logistique a été conclu entre la Minusma et la force G5-Sahel mais il n'est pas encore entré en vigueur, selon l'ONU.
Le G5-Sahel, dont la création est poussée par la France, doit comprendre à terme 5.000 soldats issus du Niger, du Mali, du Tchad, de Mauritanie et du Burkina Faso. Son coût est estimé pour la première année à quelque 480 millions d'euros.