Quelque 1.500 migrants africains ont été rapatriés d’Algérie au Niger ces derniers jours par l’Organisation internationale des migrations (OIM), a annoncé jeudi à l’AFP son responsable à Niamey.
Environ "600 Camerounais, deux groupes importants de Maliens et de Guinéens", ainsi que des ressortissants d’autres nationalités africaines, se trouvaient bloqués en plein désert à la frontière entre le Niger et l’Algérie, au niveau du village nigérien d’Assamaka, a expliqué Giuseppe Loprete, chef de
mission de l’OIM au Niger.
Il s’agit de migrants économiques, qui ont été refoulés à la frontière par la police algérienne, ou bien qui travaillaient déjà en Algérie et qui ont été raflés et expulsés manu militari.
Ces migrants ont été ramenés par l’OIM à Agadez, la principale ville du nord du Niger, et sont actuellement pris en charge par l’organisation qui leur a fourni des tentes, de la nourriture et des soins, selon M. Loprete.
Environ 3.000 migrants sont actuellement hébergés à Agadez, alors que la capacité du centre de l’OIM n’est que de 1.000 personnes. Le gouvernorat d’Agadez a mis à disposition des terrains pour héberger les migrants en surnombre.
Depuis le début de l’année, l’OIM a déjà mené "18 opérations de sauvetage" identiques à la frontière algérienne, et ramené "3.000 personnes", selon M.
Loprete.
L’enregistrement des migrants est en cours par les équipes de l’OIM, afin d’organiser les rapatriements dans les pays d’origine, une opération compliquée car 60% des migrants n’ont pas de papiers".