Jamais, au cours de ces 15 dernières années, le fleuve Niger n’a présenté un tel visage lamentable. Il y a là de quoi s’inquiéter et réfléchir pour sauver ce patrimoine.
C’est le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA/Niger) qui sonne l’alerte sur son compte Facebook. Le fleuve Niger est malade, c’est en substance le message que lance ledit réseau en zoomant sur ‘’Isa Béri’’ (le fleuve Niger)/ Selon le RECA, de 1985 à aujourd’hui, le fleuve Niger n’a jamais enregistré un niveau d’eau aussi bas. La photographie illustrative de cette situation date du 2 mai 2018. Que faut-il faire pour que ce patrimoine national retrouve toute sa splendeur d’antan ? En attendant de nouvelles réponses qui vont aller s’ajouter aux réflexions antérieures, faisons remarquer que la ‘’la descente aux enfers’’ du fleuve Niger n’a pas commencé aujourd’hui. Elle date de longtemps, disons des années 1985, lorsque face à la situation désastreuse, la réponse dite ‘’opération Batardo’’ fut engagée afin de faire face au désensablement du fleuve. En dépit de tous les efforts déployés et des projets mis en œuvre pour limiter les dégâts, le fleuve Niger continue malheureusement s’assécher, pour le malheur des populations riveraines qui y tirent l’essentiel de leur substance, tout comme pour la faune qui meurent à petit feu. Comment en est-on arrivé là ? Plusieurs facteurs expliquent la situation actuelle du fleuve. Il y a non seulement la pression démographique avec pour conséquences la destruction massive de la flore laissant le fleuve à la merci de l’ensablement, la transformation des bordures du fleuve en dépotoirs d’ordures et bien évidemment le réchauffement climatique. Ce sont donc sur tous ces facteurs qu’il faut agir pour faire renaitre le fleuve Niger. On pense que la réalisation du barrage de Kandadji dans les toutes prochaines années permettra la régénération des écosystèmes du fleuve Niger.
A propos du fleuve Niger
Le fleuve Niger est le 3ème fleuve le plus long d’Afrique, après le Niger et le Congo. Il fait 4200 km. Il traverse la Guinée (Conakry), le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigeria. Il prend sa source en Guinée et se jette dans l’océan Atlantique. Il traverse le territoire nigérien sur 550 km et joue un rôle vital pour les activités socioéconomiques du Niger en général et des populations des régions de Tillabéry, Niamey et Dosso en particulier. Ses affluents sont : la Tapoa, le Mékrou, le Gorouol, le Goroubi et la Sirba.