Atelier sur la stratégie de coordination du renforcement de capacités des producteurs et productrices : Dialogue entre les OP et les institutions gouvernementales
Le programme CoOéquité mis en œuvre par l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé, hier à Niamey, un atelier sur la stratégie de coordination de renforcement des capacités des producteurs et productrices (OP) des régions de Dosso et Maradi.
C’est le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, Dr Seydou Oumarou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier en présence de la représentante de la délégation de l’Union Européenne au Niger, Mme Béatrice Bussi.
Les organisations des producteurs et productrices nigériennes qui jouent un rôle éminemment important dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté au Niger ont plus que jamais besoin d’être appuyées afin que leurs actions aient l’impact escompté. Le programme CoOéquité de la FAO, mis en œuvre depuis un an, est un cadre de dialogue entre les OP et les institutions gouvernementales et qui se propose de promouvoir la gouvernance et l’équité au sein des organisations des producteurs.
Le programme CoOéquité intervient donc pour soutenir la mise en œuvre des politiques et mesures encourageant le développement des organisations des producteurs et productrices du Niger en promouvant une participation plus active et sans exclusif des femmes et des jeunes dans la marche des OP. Le directeur de cabinet du ministre d’Etat a indiqué que les autorités nationales ont, grâce à l’appui des partenaires FAO et UE, décidé de créer un cadre de dialogue entre les OP et les institutions nationales.
L’engagement politique affiché et la ferme intention de relever le défi de la faim annoncée dès l’investiture du Président de la République se sont concrétisés et ont donné des résultats plus qu’encourageants. En moins de deux ans, le Niger a enregistré une avancée significative dans la lutte contre la faim.
Le directeur de cabinet a rappelé que les résultats engrangés par notre pays ont amené la FAO à lui délivrer une attestation de réussite qui a montré que le Niger a atteint, en 2012, la cible relative à la faim telle qu’établie par l’OMD 1 de réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de sous alimentation. ’’Le Niger a atteint l’objectif trois ans avant le délai’’, s’est réjoui Dr Seydou Oumarou qui a indiqué que les autorités nigériennes se réjouissent et se félicitent de ces reconnaissances qui sont un stimulus pour redoubler d’effort, pour asseoir une politique durable, et des programmes pour nourrir les générations futures.
Situant la sécurité alimentaire au-delà de simples questions techniques, le directeur de cabinet a indiqué qu’elle repose sur la capacité des Nigériens à nourrir leur pays. Le pari de la sécurité alimentaire est en train d’être gagné au Niger et pour y parvenir définitivement, précise Dr Seydou Oumarou, les OP, la société civile et le secteur privé doivent s’associer pour travailler ensemble d’une manière complémentaire afin de tirer meilleurs profits des savoirs, pratiques et compétences des petits producteurs et de leurs organisations de base. Parlant de l’Initiative 3N, le directeur de cabinet a dit qu’elle reflète l’engagement politique du Président de la République et affirme l’importance de la mobilisation des acteurs, dont les OP, dans le processus de sa mise en œuvre.
Soulignant que la FAO appuie les OP pour le renforcement de leurs capacités et l’amélioration de leur performance, le directeur de cabinet a affirmé qu’elle reste activement impliquée dans le développement du cadre porteur relatif au OP et le renforcement du dialogue et de la concertation entre les parties prenantes.
Au nom du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, Dr Seydou Oumarou a réitéré ses remerciements à la FAO et les autres partenaires pour leurs appuis à la mise en œuvre de la politique agricole du gouvernement.
La représentante de la délégation de l’UE, Mme Béatrice Bussi a rappelé la tenue récente d’un séminaire à Dakar, rencontre au cours de laquelle la programmation 2014-2020 du programme du 11ème FED s’inscrivant dans la mise en œuvre de l’initiative ’’AGIR’’ pour améliorer la résilience des populations de l’Afrique de l’Ouest face aux crises et catastrophes a été examinée.
Mme Béatrice Bussi a souligné que l’initiative ’’AGIR’’ est endossée par plusieurs partenaires régionaux et sous régionaux, et des organisations internationales. Elle a annoncé qu’une rencontre d’échanges sera organisée pour partager le programme avec l’ordonnateur national les collègues nigériens concernés afin de recevoir leurs suggestions.
Le 11ème FED vise la réduction de la pauvreté au Niger, avec pour objectifs spécifiques la réduction du taux de malnutrition des enfants, l’amélioration de la résilience des populations, l’augmentation de la production. La représentante a affirmé que les OP ont un rôle important à jouer dans la réussite du programme de coopération 2014-L2020.
Le représentant de la FAO, M. Saley Amadou, a mis en exergue l’importance des OP dans la réduction des inégalités sociales au sein des populations, d’où la nécessité d’une bonne structuration du monde rural pour jouer un rôle moteur dans l’atteinte de la sécurité alimentaire.
La FAO collabore, depuis longtemps, avec le gouvernement nigérien pour lever les contraintes qui entravent la production agricole, capitaliser les expériences et promouvoir l’équité et la reconnaissance du rôle des femmes et des jeunes dans cet exercice, a dit M. Saley Amadou. Il a exprimé la gratitude de son institution à l’UE pour les soutiens à la Fao dont le financement du programme CoOéquité , depuis son lancement, a permis aux OP de participer à plusieurs rencontres et à parler d’une seule voix.
