Dans sa récente publication économique, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) prédit une croissance de 5,2% en 2018, au Niger. L’institution est plus pessimiste que la Banque mondiale qui table sur 5,4% pour cette année.
Cependant, la Compagnie française reste plus optimiste par rapport à ses précédentes prévisions. L’on constate que depuis 2015, ses prévisions ont plutôt une tendance haussière. Elles se situaient en 2015 à 4,0% contre 5,0% en 2016 et 5,1% en 2017.
Selon la Coface, cette croissance sera stimulée en 2018 par l’investissement dans les infrastructures, l’accroissement de la productivité agricole, ainsi qu’une hausse relative des prix de l’uranium, dynamisant sa production.
« La mise en place d’une Facilité élargie de crédit avec le FMI en janvier 2017 (100 millions DTS sur trois ans) permet de stimuler les investissements en infrastructures, rassure les investisseurs et encadre l’aide au développement. Surtout ciblés sur les secteurs de l’énergie (barrage de Kandaji et projet d’oléoduc depuis Agadem pour rejoindre l’oléoduc Tchad-Cameroun existant) et des transports (échangeur de Niamey), ces différents projets devraient permettre de combler des lacunes en matière d’infrastructures et, par là même, d’attirer d’autres investissements et augmenter les capacités de production », indique la Coface dans son rapport.
Par ailleurs, la hausse du prix de l’uranium au niveau international et la hausse de la productivité agricole, entre autres, devraient davantage accroitre les investissements et stimuler la croissance.
Toutefois, la menace due à une situation sécuritaire très dégradée, avec la présence des groupes terroristes tels que Boko Haram, AQMI, Al-Murabitoun, pourrait contribuer à détériorer le climat des affaires.