Les ministres en charge de la Défense des cinq pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), ont appelé, dimanche à Ouagadougou, à un décaissement rapide afin d’accélérer le processus d’opérationnalisation de leur force conjointe.
«Tout en adressant leurs remerciements aux partenaires bilatéraux et multilatéraux qui ont fait des annonces de contribution au profit de la Force conjointe du G5 Sahel, les ministres ont lancé un appel au décaissement dans les meilleurs délais afin d’accélérer le processus d’opérationnalisation de la Force et de ses organes de gestion et de contrôle», note le communiqué final de la réunion des ministres à Ouagadougou.
Ils saluent également le soutien constant du secrétaire général des Nations Unies en faveur de l’opérationnalisation de la Force du G5 Sahel.
Ils se disent encouragés par des «recommandations pertinentes» contenues dans son second rapport sur la Force conjointe, notamment celle destinée à garantir des contributions pérennes sensées assurer le soutien et le financement durable de la Force conjointe du G5 Sahel.
Les ministres en charge de la Défense des cinq pays exhortent les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à donner à la Force conjointe du G5 Sahel, un «mandat robuste» qui lui confère la légitimité dont elle a besoin et le financement nécessaire à la réalisation de sa mission.
A Ouagadougou, le secrétaire permanent du G5 Sahel a fait l’Etat des réalisations du financement du fonds fiduciaire de la Force conjointe, après quoi, les ministres ont entériné les principales recommandations faites par les experts au cours de la 6e réunion du comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, débutée le vendredi 11 mai à Ouagadougou.
Ces recommandations concernent entre autres, l’adoption de la contribution des Etats au fonctionnement de la Force conjointe du G5 Sahel, le budget du collège des défenses de la Force pour l’année académique 2018-2019.
«A ce titre, les ministres se sont engagés à s’acquitter des dites contributions, dans des délais requis afin d’éviter les retards dans la planification », peut-on lire dans le communiqué final.
Selon le même document, les ministres ont recommandé la tenue d’une revue stratégique intégrant les évolutions de l’environnement opérationnel de la Force conjointe avant la tenue de la 7e session ordinaire du comité de défense et de sécurité, prévue en novembre 2018 à Bamako, au Mali.