(Niamey et les 2 jours) - Au 31 mars 2018, les dettes des administrations publiques envers l'Office national d'édition et de presse (ONEP) se chiffrent à 350 millions FCFA, a révélé Alio Daouda, directeur général de l’ONEP. C’était lors de la visite du ministre de la Communication, Habi Mahamadou Salissou, au sein de cette société éditrice, dans le cadre de sa tournée de prise de contact avec les médias publics et privés. Cette somme représente les impayés au titre des abonnements et des annonces, notamment dans le quotidien gouvernemental Le sahel et Sahel dimanche (hebdomadaire).
Inutile de rappeler que ces créances non recouvrées ont des conséquences et nuisent au bon fonctionnement de cette société éditrice. Selon son directeur général, la structure dépense en moyenne 1,6 million à 2,8 millions FCFA, chaque semaine, pour éditer les pages en couleurs de l’hebdomadaire Sahel dimanche dans une imprimerie privée. Le recouvrement de ces créances aurait donc permis, à en croire les responsables de cette structure, de gérer ces charges.
A ces impayés, viennent également se greffer, d'une part, des factures en souffrance auprès des sociétés privées et, d'autre part, la baisse des subventions de l'Etat. Toujours, d'après le directeur général, entre 2014 et 2017, la subvention octroyée à l’ONEP a connu une nette régression. De 250 millions FCFA en 2014, elle se situe en 2017 à 149 millions FCFA, « soit l’équivalent de cinq mois de salaires seulement », affirme-t-on à l’ONEP.
Alors, profitant de la visite du ministre de la Communication, le patron de l’ONEP, Alio Daouda, a souligné ces problèmes. Tout en sollicitant l’appui du ministère de tutelle pour le recouvrement de ces impayés auprès de l’administration publique et le rehaussement de la subvention étatique.