Alors que le Niger commémore la journée mondiale de l’eau, couplée à l’édition 2018 de la semaine nationale de l’eau, le déficit en eau potable, lui, demeure toujours criard dans tout le pays.
Les efforts consentis ces dernières années pour inverser cette tendance n’ont pas encore produit les résultats escomptés. A Niamey, la problématique de l’approvisionnement se pose toujours avec autant d’acuité. Le déficit de production et de distribution dans la ville-capitale est aujourd’hui de l’ordre de 30 000 m3 / jour, selon les autorités.
Actuellement, le fleuve Niger, principale source d’alimentation de la ville est au plus bas et son seuil critique de 1985, pourrait être atteint si le déficit pluviométrique s’accentue.
Ce qui risque de ne pas arranger la situation.
« Ce déficit risquerait de s’aggraver dans les semaines qui suivent au regard de la situation actuelle de l’écoulement du fleuve, qui est caractérisée par un étiage sévère.», souligne le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Pr. Issoufou Katambé. Mais tout de même, à en croire le membre du gouvernement, des dispositions sont en train d’être prises pour que la situation soit gérée au mieux.
Avec une longueur totale d’environ 4 100 km, le Niger qui traverse plusieurs pays de la sous-région est le troisième plus long fleuve d’Afrique. La pression démographique conjuguée aux facteurs du changement climatique sont responsables en grande partie de son assèchement au fil des saisons.