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Le Tazartché était-il un piège tendu à Tandja ?
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  tamtaminfo.com




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Décidément, l’histoire du fameux gouvernement d’union nationale du président Issoufou est aussi profonde qu’un gouffre sans fin. Plus le temps passe, plus les choses s’éclaircissent. Aujourd’hui, des informations collectées ça et là, permettent de douter sérieusement, si Tandja Mamadou lui-même n’est pas la victime du dessein du PNDS-Tarayya à conquérir le pouvoir.

En termes clairs, Tandja pouvait bel et bien être embarqué dans l’histoire du Monstre Tazartché pour causer sa propre perte. Comment est-ce possible ? Voyons cela de plus près. Albadé Abouba, désormais ministre d’Etat à la présidence de la république était l’un des plus farouches défenseurs du Tazartché. Et si cette initiative de démolition de la démocratie a échoué, c’est aussi en partie à cause de son zèle et sa désinvolture lorsqu’il s’adresse aux nigériens en qualité de ministre de l’Intérieur à l’époque. Il a nargué tout le monde, oeuvrer pour l’impopularité du régime à travers ses paroles discourtoises, ses répressions sauvages de manifestations pacifiques. Aussitôt le président Tandja renversé le 18 février 2010, Albadé Abouba disparaîtra complètement de la scène publique. Il ne lèvera pas le petit doigt pour protester contre le coup d’Etat militaire ayant balayé celui qui apparaissait alors comme son mentor. C’est presque clandestinement que le MNSDNassara réussira à insérer son nom sur la liste de ses militants candidats à la députation.

Ainsi, l’ancien ministre de l’Intérieur, secrétaire général du MNSD devient député national couvert par une immunité parlementaire comme tout élu du peuple. A la faveur de l’assainissement prôné par Issoufou Mahamadou, le sieur Albadé perdra son immunité mais cela ne va pas pour autant l’inquiéter. Les fonds publics indûment investit dans l’entreprise Tazartché sont à la base de ce qui lui est reproché. Mais de cela, on ne retiendra que l’accusation. Rien de plus. Avec la tentative du président Issoufou de former un gouvernement d’union nationale l’opinion est interloquée de voir un Albadé Abouba sortir du néant et de son silence pour cette fois encore reprendre des services semblables à tous égards à ceux de la période Tazartché. A la manière d’un Bob Denard, l’homme organise une véritable « rébellion » contre l’autorité du bureau politique national du MNSD-Nassara, son parti d’origine. Dans la tourmente qu’il a délibérément créée, Albadé réussira à entraîner dans son sillage d’autres personnalités du parti dont Wassalké Boukari, Ada Cheffou, entre autres.

La dissension ainsi créée divise le MNSD en 2 blocs : celui du bureau politique national resté fidèle au président du parti Seïni Oumarou et celui se réclamant de Sieur Albadé et qui s’est rangé du côté du pouvoir contre le MNSD et son président. Rappelons le cas du dernier Premier ministre de Tandja Ali Badio Gamatié qui, la veille du coup d’Etat de Djibo Salou, avait réuni la presse pour informer l’opinion que le lendemain, il y aura un Conseil des ministres qui prendra de « grandes décisions ». Cette sortie médiatique du Premier ministre Badio Gamatié, a sonné comme une sorte de signal envoyé aux putschistes. Plus tard on apprendra que le président Tandja voulait dissoudre la gendarmerie si ce Conseil des ministres avait pu avoir lieu. En tout cas, on retient que curieusement, 2 jours après le renversement du président Tandja par le CSRD, Ali Badio Gamatié est évacué en France pour « raison de santé ». De là, il rejoindra tranquillement son poste à la BCEAO Dakar. Aujourd’hui, certains rapportent que l’ancien président Tandja Mamadou se dit trahi par ses proches d’antan.

Proches, parmi lesquels figureraient en bonne place Ali Badio Gamatié et l’ancien ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba. Vrai ou faux ce qui est cependant sûr et certains Tandja a été littéralement poussé vers sa propre déchéance et par son entourage. Mais pas seulement. On se rappelle également que l’opposant de l’époque Issoufou Mahamadou aujourd’hui au pouvoir était d’une entente exemplaire pour ne pas dire complice avec le président Tandja. Tout au long de l’année 2009, la presse dans son ensemble n’avait de cesse criée gare contre les velléités rampante du Tazartché. Dans le même temps, l’opposant Issoufou et ses collaborateurs refusaient obstinément de voir les mises en gardes de la presse. Ils arguaient constamment faire foi à la parole de Tandja qui soutenait n’avoir pas l’intention d’aller outre son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Alors, question : le PNDSTarayya pouvait-il ignoré ce que savait déjà la presse sur une question si hautement politique ? Evidemment non !

Le PNDS savait très bien, mais il lui fallait attendre patiemment que le président Tandja soit suffisamment enfoncé avec le concours de ses proches, pour enfin le combattre allègrement. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Dès lors, les partisans des théories de complot voient dans le Tazartché un boulevard ouvert pour l’accession du PNDS-Tarayya au pouvoir. Autre vérité, s’il n’y avait pas eu Tazartché, on ne voit par quel osmose le parti rose arriverait au pouvoir. Si Tandja avait organisé des élections en bonnes et dues formes sans doute que le MNSDNassara qui bénéficiait de son implantation nationale mais aussi de la popularité de Tandja écornée par Tazartché passera haut la main aux élections présidentielles de 2009. Si cela est contestable, il n’en demeure pas moins que le seul parti politique nigérien à avoir tiré profit du monstre Tazartché est le PNDS. Le MNSD-Nassara qui avait le pouvoir l’a perdu, le CDS-Rahama a reculé d’un point et le MODEN FA qui venait de naître s’est accommodé de la troisième place. Le seul à avoir avancé est le parti du président Issoufou.

Les évènements politiques qui ont actuellement cours au Niger ne sont pas pour démentir ces analyses. Tous les grands partis politiques en dehors de celui qui est au pouvoir se disent victimes d’un virus lâché par le PNDS-TArayya dans leurs entrailles. Si donc le parti rose est arrivé au pouvoir d’Etat grâce à ses manoeuvres politico politiciennes, comment lui demander aujourd’hui d’abandonner quelque chose lui ayant été si bénéfique ? Soyons raisonnable !

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