Un atelier technique sous régional d’échange d’expériences et d’analyses sur la prévention de l’extrémisme violent dans les pays du Conseil de l’entente s’est ouvert ce jeudi 24 mai à Abidjan en présence du ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité .
Selon les initiateurs, cet atelier vise à comprendre les motivations de ces groupes extrémistes pour poser des actes concrets capables de limiter la violence. Le fléau des violences des grpupes extrémistes est une préoccupation réelle dans les discussions des pays de la sous région. Ainsi pour apporter leur contribution à l’éradication de ce phénomène ignoble, les pays du Conseil de l’entente ont décidé de fédérer leur force.
Deux jours durant, les experts issus des pays membres du Conseil de l’Entente échangeront sur la question. Ainsi, les débats se solderont par des résolutions et recommandations à l’issu des travaux.
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité s’est réjoui pour le choix porté sur la Côte d’Ivoire pour abriter ses échanges. " c’est un honneur pour la Côte d’Ivoire d’accueillir cet atelier sous régional du Conseil de l’entente et du bureau d’étude de sécurité de Dakar avec l’appui de la coopération Suisse" a-t-il confié.
Selon lui, les attaques terroristes constituent aujourd’hui une réalité au vue des violentes perpétrées contre certains pays membres du Conseil de l’entente. Ainsi, il a souhaité que les échanges soient fructueux tout en saluant les experts qui ont décidé de se retrouver pour réfléchir, faire l’état des lieux et identifier les voies et moyens pour rendre efficace la prévention de ces extrémismes qui constituent un véritable frein au développement économiques des Etats.
Le Sécrétaire exécutif adjoint du Conseil de l’Entente, Abdoulaye Mohamadou a dans son propos introductif relevé l’importance pour les pays membres de mutualiser leurs efforts pour faire face à cette gangrène. En en croire le numéro deux du Conseil de l’entente, la mutualisation des efforts s’avère une panacée salvatrice pour la prévention et même la résolution de ce type de violence.
" cette dégradation de la situation sécuritaire nous interpelle et appelle à des réponses vigoureuses et adaptées sur les plans militaires, politiques et idéologiques" a-t-il ajouté.
Pour sa part, Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni, de l’Institut d’études de sécurité (ISS) a indiqué, qu’en Afrique de l’Ouest les groupes terroristes s’étendent lorsqu’on cherche à les contrer. « Ils s’étendent au fur et à mesure que des ripostes s’organisent. Une preuve qu’on a besoin de bien comprendre la nature de ces groupes et leurs modes de fonctionnement pour lutter plus efficacement contre eux" a-t-elle révélé.
Pour rappel, Le Conseil de l’Entente est une organisation de coopération régionale d’Afrique de l’Ouest, à finalité principalement économique, créée le 26 mai 1959. Il comprend La Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.