Le ministre d'Etat nigérien en charge de l'Agriculture et de l'Elevage, M. Albadé Abouba, a procédé jeudi à Niamey au lancement des activités du projet de Redressement économique et social inclusif du Lac Tchad (Resilac).
Le projet est financé par l'Agence française de Développement (AFD) et l'Union européenne, pour une durée de quatre ans. Il vise à contribuer au redressement économique et au renforcement de la résilience et de la cohésion sociale des territoires du bassin du Lac Tchad les plus touchés par les activités meurtrières du groupe terroriste Boko Haram et le changement climatique
D'une durée de 4 ans, les interventions toucheront les région riveraines de Diffa (Niger), du Lac Tchad (Tchad), de l'Extrême-Nord (Cameroun), et de Borno (Nigéria).
Ce projet profitera à 90.000 bénéficiaires directs et 1.600.000 bénéficiaires indirects, et vise aussi bien les personnes déplacées que les autochtones, dans le but d'assurer une reprise rapide et effective des activités économiques jadis florissantes de la zone, selon les initiateurs.
L'objectif est de renforcer la résilience et l'autonomie des populations, avec un accent sur la jeunesse et la composante féminine.
Par ailleurs, il faut souligner que les effets du changement climatique et de la pression démographique sur l'environnement ont profondément affecté les eaux du lac. Sa superficie, qui était autrefois de 25.000 km², n'est plus que de 2.000 km² aujourd'hui. Aussi, la partie nigérienne de ce lac, naguère estimée à 300.000 hectares, est presque asséchée en dépit des flux épisodiques constatés ces dernières années, selon des données du ministère nigérien de l'Hydraulique.