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Session budgétaire de l’assemblée nationale : les jérémiades de Hama !
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  tamtaminfo.com


L’ex-premier
© aNiamey.com par Moussa Sogodogo
L’ex-premier ministre malien Modibo Sidibé, en tournée dans la sous-région, reçu en audience, par SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger
Vendredi 12 avril 2013. Niamey (Niger). Modibo Sidibe en visite photo: SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger


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La dernière session parlementaire ordinaire au titre de l’année 2013 s’est ouverte le vendredi 04 octobre 2013. Comme on le sait, cette session était beaucoup attendue par les Nigériens à cause des récents développements qu’a connus la situation sociopolitique du pays avec le retrait du Lumana/FA de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) au mois d’août dernier.

D’ailleurs, dans notre avant- dernière livraison, nous avions titré ’’ La session de la veillée d’armes’’ pour signifier la fracture ouverte entre la MRN et le Lumana/FA qui vient de regagner les rangs de l’opposition. En effet, dans son allocution d’ouverture de la session, le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, n’était pas passé par quatre chemins pour déclarer que ’’la rupture est totale et consommée’’. Mais, ce qui avait le plus surpris dans le discours de Hama, ce sont ses supplications pour demander à la majorité parlementaire de bannir le ressentiment vindicatif afin de préserver son poste de président de l’Assemblée nationale. Que veut en fait Hama ? S’afficher désormais comme le premier opposant du régime de la Septième République tout en continuant à trôner sur l’Assemblée nationale ?

Le régime semiprésidentiel à la nigérienne n’aura pas décidément livré tous ses mystères, quand, après avoir consacré la Cohabitation en 1995 entre le président Ousma ne et le Premier Ministre Hama Amadou, ce type de régime nous aura offert une de ses multiples facettes avec une Cohabitation, non pas au sein de l’exécutif, mais bien entre ce dernier et le président de l’Assemblée ! Qui a dit qu’en Afrique, le Niger était un laboratoire politique ? Au secours donc les constitutionnalistes pour éclairer notre lanterne au sujet de ce cas de figure que mêmes les hypothèses de cas d’école enseignées dans les facultés de droit n’ont jamais promu ! Pourquoi diable Hama Amadou, sachant très bien qu’il n’appartient plus à la majorité parlementaire, s’obstine-t-il tant à s’accrocher au perchoir de l’Assemblée nationale ? Il aurait été plus raisonnable pour lui de tirer toutes les conséquences découlant de son acte de retrait du Lumana/FA de la MRN en démissionnant de lui-même de son poste de président de l’Assemblée, poste qui ne sera plus d’ailleurs ce qu’il était avant.

Dans sa conférence de presse animée à sa résidence, le Premier Ministre Brigi Rafini, subtilement, avait indiqué que ce sont les députés qui délibèrent et non le président de l’Assemblée nationale qui n’a pas plus de voix (une seule voix) que les autres députés. Alors, comment continuer à officier dans un Hémicycle contre la volonté de la majorité de ses membres ? C’est-là encore l’une des nombreuses faiblesses des textes fondamentaux rédigés par la Commission mise en place par le CSRD de Djibo Salou, lorsque pour dégager un président de l’Assemblée, la majorité simple ne suffit point, mais bien une majorité qualifiée des deux tiers composant cette Assemblée. En réalité, Hama Amadou s’accroche à son poste parce que tout simplement il n’a jamais conçu son combat politique en dehors du pouvoir. Hama sans le pouvoir est un homme vulnérable. La preuve a toujours été administrée depuis le régime du Renouveau Démocratique du Général Baré où, à chaque fois, quand le FRDD projetait de débrayer pendant les fameuses Journées d’Actions Démocratiques (JAD), ou encore Journées d’Initiatives Démocratiques (JID), il prenait la poudre d’escampette à travers un repli stratégique au Burkina.

Récemment encore, pendant le tazarché, dès sa sortie de prison pour raisons médicales, il avait pris le chemin de l’exil. Egalement pendant, la transition du CSRD, il avait, en vain, cherché à rencontré le Général Salou, avant de se contenter d’une rencontre avec la mère de celuici ! Voilà donc la motivation essentielle pour laquelle Hama s’accroche à ce poste et supplie de le lui laisser ! Sera-t-il entendu ?Wait and see !

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