(Niamey et les 2 jours) - Les travaux de génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage hydroélectrique de Kandadji, vont être réalisés par le géant chinois, China Gezhouba Group Company Ltd (CGGC). Sa candidature a trouvé faveur auprès du gouvernement nigérien après étude des dossiers suite à un appel d’offres.
L’entreprise chinoise avait face à elle trois autres concurrents dont deux compatriotes et un Marocain. Il s'agit du Groupement CGC INT'L/Hubei Dayu, de Power Construction of China Ltd et de la Société générale des grands travaux du Maroc (SGTM). Les quatre entreprises avaient vu leurs candidatures retenues au terme de la phase de présélection.
Selon les observations de l’Etat, seule la China Gezhouba group company Ltd a finalement proposé une offre conforme au cahier des charges du projet, contrairement à ses trois concurrents.
Pourtant, avec un devis de 150,8 milliards FCFA, la CGGC avait un fort handicap ; puisque son offre était par exemple plus élevée que celle de l'un de ses deux concurrents également chinois, en l'occurrence, le Groupement CGC INT'L/Hubei Dayu avec qui, elle était au coude à coude pour la sélection finale. Un différentiel de plus de 25 milliards qui malheureusement n'a pas joué en la faveur de ce dernier qui proposait exactement 124,6 milliards FCFA.
La raison du rejet du dossier de Groupement CGC INT'L/Hubei Dayu trouve son fondement dans une fausse déclaration concernant le seuil de Talo au Mali et pour non-conformité de certains aspects du dossier.
La réalisation des travaux va s’étaler sur une période de 58 mois, soit 46 pour le Lot 1A et de 12 pour le lot 1B. Un objectif à atteindre pour les responsables de la CGGC qui avaient montré leur intérêt pour le barrage de Kandadji, au Premier ministre Brigi Rafini. C’était en début de ce mois, lors de la visite par le chef du gouvernement en Chine, des locaux du Groupe, en marge du 3ème Forum sur la coopération sino-africaine des gouvernements locaux.
Pour rappel, les travaux du programme Kandadji ont effectivement démarré en 2011 après leur lancement en 2008. Projet financé principalement par la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et la Banque mondiale, il va répondre à l’indépendance énergétique du Niger, la sécurité alimentaire et la restauration du fleuve Niger.
Selon le président nigérien, Mahamadou Issoufou, la fin des travaux est prévue avant 2021. Année correspondant à la fin de son mandat.