Série de visites du ministre du Commerce et de la promotion du secteur privé : «Si une seule usine ferme, ce sera alors un échec pour nous», a déclaré M. Sadou Seydou
Le Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, M. Sadou Seydou, a poursuivi hier sa série de visites sur le terrain. Le ministre et sa délégation se sont rendus dans les usines de production de Niger lait, Niger gaz et Oriba, avant de visiter les super marchés Marina market et à Haddad Khalil. Ce déplacement vise à s’enquérir de la disponibilité des produits, de la stabilité des prix, et surtout des conditions de travail de ces unités.
La zone industrielle de Niamey a constitué la première étape de la série des visites du ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé. A Niger lait SA, M. Sadou Seydou s’est entretenu avec la Présidente Directrice Générale, Zeinabou Maidah Mamoudou, qui a assuré le ministre Sadou Seydou et sa délégation de la disponibilité de leurs produits. Selon cette responsable d’usine, ce sont en réalité trois charges financières, couplées à la timidité du volet consommation, qui plombent la comptabilité des entreprises nigériennes en général, et celle de Niger lait en particulier. Elle a fait également référence à la TVA, aux droits de douane et à la dernière hausse du prix de l’électricité. Aussi, la nouvelle hausse du coût de l’énergie et les coupures intempestives d’électricité compliquent davantage le fonctionnement de l’unité de production. Mme Zeinabou Maidah Mamoudou a indiqué que si rien n’est fait, son entreprise risque de déposer le bilan dans un an.
A l’usine de Oriba, le ministre Sadou Seydou et sa délégation ont eu droit à une visite guidée. Bien que seule une usine de production soit en marche sur un ensemble de cinq, les différents magasins sont remplis de produits. Après la visite guidée, le ministre s’est retrouvé en réunion avec la direction et le personnel de l’entreprise Oriba. La direction a entretenu la délégation ministérielle ainsi que la presse, sur les raisons réelles des difficultés que rencontre cette grande entreprise. Les coupures intempestives d’électricité qui s’enchainent, détruisent les protections des appareils de production avant de les atteindre. De plus, avec les boissons gazeuses importées qui envahissent le Niger, ce sont les deux dernières usines de ce secteur qui risquent de mettre les clés sous le paillasson. D’où l’appel à l’aide que lance la direction de Oriba envers le ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privée. Si elle n’est pas prise en compte, cette situation aura un impact négatif sur plus de 2.000 employés et membres de leurs familles, sans compter les milliers d’emplois indirects.