NIAMEY - En visite officielle en France, le président nigérien Mahamadou Issoufou a confirmé lundi, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24, qu'il n'a aucune intention de modifier la Constitution nigérienne, ni de briguer un troisième mandat.
Cette réponse vient couper court à des rumeurs entretenues dans certains milieux nigériens qui attribuent à Mahamadou Issoufou l'intention de vouloir faire réviser la Constitution, par la faveur de sa large majorité au Parlement, pour briguer un troisième mandat présidentiel.
"Je confirme de manière irréversible que je ne vais pas modifier la Constitution et que je ne briguerai pas un troisième mandat", a clamé le chef de l'Etat interrogé par un journaliste de France 24 sur le sujet. "S'il y a des pays où cela se justifie, pour le cas du Niger ça ne se justifie pas", a-t-il précisé.
Pour rappel, Mahamadou Issoufou a été élu à la tête du Niger en 2011, puis reconduit en 2016 pour un second mandat de cinq ans qui arrivera à terme en 2021, conformément à la Constitution nigérienne.
S'il arrive à respecter cet engagement, ce serait pour la première fois depuis 1960 qu'il y aurait une passation de pouvoir pacifique au Niger. "Donc ce serait un événement historique pour le Niger, et j'espère que j'aurai la chance de rentrer dans l'Histoire comme étant le premier président du Niger qui aura passé, de manière pacifique, le témoin à son successeur", espère le président Issoufou.