Les africains doivent assurer leur sécurité eux-mêmes, répètent successivement les chefs d'état français. Mais qu'en est-il dans les faits ?
Moins d’une semaine après son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron s’était envolé pour Gao, dans le nord du Mali, où se trouve la plus importante base de l’opération Barkhane. Un signal fort à l’adresse des militaires français en « opex » (opération extérieure), auquel s’était associé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), son hôte malien. « La France est engagée depuis le début à vos côtés, et je suis venu vous dire de manière très claire qu’elle continuera de l’être, avait-il déclaré à IBK. Sa détermination à assurer la sécurité du Mali et, au-delà, de tout le Sahel sera totale. »
Comme François Hollande avant lui, il ne cesse de répéter que les pays africains doivent assurer eux-mêmes leur sécurité. Un vœu pieux, mais surtout pragmatique. Depuis le déclenchement de l’opération Serval, en janvier 2013, la « bande sahélo-saharienne », comme l’appellent les officiers français, s’apparente de plus en plus à un bourbier pour leurs troupes, engagées dans une lutte sans fin contre les groupes jihadistes locaux.... suite de l'article sur Jeune Afrique