Le recours à l'insémination artificielle bovine est de plus en plus une réalité au Niger. Désormais, les fermiers n'hésitent plus à faire appel aux spécialistes en la matière. Le Programme national d’amélioration génétique/bovins locaux (PNAG/BL) mis sur pieds en 2011 et appuyé par un financement de 10 milliards FCFA, en est une illustration forte.
Depuis sa création il y a sept ans, le PNAG/BL a enregistré plus de 7 000 inséminations des bovins, apprend-on au sein de cette structure. De manière plus détaillée, ce sont 1 000 fécondations par an qui sont pratiquées aujourd’hui, contre trois seulement à sa création. Et ces chiffres ne cessent de progresser selon des responsables du PNAG/BL.
Un taux qui démontre un intérêt grandissant des éleveurs pour ce mode de procréation qui, pour l'instant est gratuit au Niger, car subventionné. Aujourd’hui en effet, le PNAG/BL enregistre plus de 160 fermes au niveau national où sont pratiquées les inséminations.
Cependant, si le taux de réussite est visible, le PNAG/BL affirme que seuls 756 veaux issus de ces 7 000 inséminations sont actuellement vivants. Car, généralement, après une opération réussie, seules les femelles sont conservées par les éleveurs pour leur lait, tandis que les mâles sont vendus pour du bétail destiné à la consommation.
Il faut rappeler qu’en dehors de ce programme qui vise à contribuer à la préservation et à l’amélioration du potentiel génétique des races bovines locales tout en augmentant leurs performances de production en lait et viande, la faculté d’agronomie de l’université Abdou Moumouni de Niamey est également très sollicitée par les éleveurs pour l’insémination des bovins.