La Commission électorale nationale indépendante (CENI) prévoit d’organiser des séances foraines pour la délivrance des pièces d’état civil aux Nigériens âgés de 15 ans et plus, ainsi qu’aux mineurs émancipés. Ce, pour que cette tranche de la population soit en règle lors de l’élaboration du nouveau fichier électoral biométrique actuellement en préparation.
Selon la CENI, cette révision du fichier national d’état civil va coûter 2,7 milliards FCFA. « Le coût de l’acte délivré s’élève à 346 FCFA au lieu du coût actuel qui est de 2000 FCFA. L’opération permettra de délivrer 8 millions d’actes dont 6 millions d’actes de naissance, un million d’actes de mariage et un million d’actes de décès », précise le président de la CENI, Issaka Souna (photo).
Par ailleurs, poursuit-il, « l’opération couvrira 12 214 villages et 6 307 tribus du Niger. Le juge et son équipe se déplaceront au niveau des communes de sa compétence où tous les cahiers sont déjà centralisés pour contrôle et signature. Par la suite, l’agent communal de l’état civil appuyé par des agents transcripteurs procédera à la transcription des jugements déclaratifs dans les registres ».
A en croire la CENI, cette initiative est entreprise pour pallier les insuffisances de l’ancien fichier électoral. Car, selon les résultats de l’audit du recensement électoral de 2015, plus de 70% des Nigériens en âge de voter et inscrits sur la liste électorale précédente ne disposaient pas de pièces d’état civil.
C’est donc une étape cruciale pour la mise en place du nouveau fichier électoral biométrique, d’après cette structure chargée de l’organisation des élections au Niger. L’opération est appuyée techniquement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).