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Atelier de restitution de l’étude sur le lien entre la corruption et la migration dans les espaces frontaliers du Niger : Disposer d’informations fiables sur le phénomène pour mieux le combattre

Publié le mardi 12 juin 2018  |  Le Sahel
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La Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a organisé le 8 Juin dernier à l’hôtel Homeland de Niamey, un atelier de restitution de l’étude sur le lien entre la corruption et la migration dans les espaces frontaliers du Niger. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Composante « Atténuation des possibilités de corruption dans les zones frontalières et promotion de la migration légale au travers des services d’Etat améliorés et de sensibilisation » du Projet d’Appui au Programme Frontalier de l’Union Africaine. C’est le président de la HALCIA, M. Abdourahmane Ghousmane qui a présidé l’ouverture de cet atelier.
L’objectif global visé par ce projet est de faire en sorte que le Niger, en tant que principal pays de transit, dispose des capacités renforcées et d’une politique nationale de gestion des frontières. En coopération avec ses pays voisins, le Niger met en œuvre la stratégie et réduit la corruption dans les zones frontalières. Trois axes stratégiques sont privilégiés pour atteindre cet objectif à savoir l’amélioration de l’orientation stratégique, du cadre institutionnel de gouvernance et des mécanismes de coordination pour la gestion efficace des espaces frontaliers au Niger; l’atténuation des possibilités de corruption dans les zones frontalières et la promotion de la migration légale à travers des services d’Etat améliorés et la sensibilisation et enfin le développement des zones frontalières et l’amélioration de la coopération transfrontalière entre le Niger et ses voisins notamment l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso.
Ce Programme d’une durée de 18 mois, s’étalera jusqu’en décembre prochain et a un budget de 7 millions d’Euros, soit 4,5 milliards de FCFA. La présente phase du projet met un accent sur la promotion de la migration légale et la prévention de la corruption dans les zones frontalières. C’est la raison pour laquelle, l’étude sur le lien entre la corruption et la migration a été initiée par le projet en partenariat avec la HALCIA. A travers cette étude, il a été noté que le lien entre la corruption et la migration dans les espaces frontaliers du Niger est bel et bien réelle. De même elle relevé la présence des différents acteurs, à des niveaux différents, qui entretiennent ce phénomène ainsi que les modes opératoires de ces acteurs. Bien que le phénomène de la corruption liée à la migration dans les zones frontalières du Niger soit complexe, l’étude propose des approches de solutions pour lutter contre ce phénomène à différents niveaux.
A l’ouverture de l’atelier, le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées a rappelé qu’au Niger, comme dans le reste de l’Afrique de l’Ouest et des pays en développement en général, la corruption est un phénomène endémique qui pèse lourdement sur le développement socio-économique et la consolidation de l’Etat de Droit. « Notre pays a enregistré ces dernières années des progrès en termes de lutte contre la corruption. Cependant le défi est toujours énorme du fait notamment de l’ampleur et de la complexité du phénomène », a reconnu M. Abdourahmane Ghousmane. Pour le président de la HALCIA, « les flux migratoires, majoritairement illégaux constituent un terrain fertile pour le développement de pratiques corruptives opérées par divers acteurs, formels et informels ». C’est donc pour mieux apprécier l’ampleur du phénomène et poser les bases pérennes de thérapies appropriées que la présente étude est commanditée. « Il s’agit pour la HALCIA de disposer d’informations fiables sur le phénomène de la corruption en lien avec la migration transfrontalière afin de mieux cibler son action de lutte conformément aux orientations de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption », a-t-il conclu. Cet atelier a été organisé avec l’appui technique et financier de la coopération allemande à travers le Projet d’Appui au Programme Frontalière de l’Union Africaine, PFUA/GIZ.

Mamane Abdoulaye(onep)
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